Les prix du pétrole ont encore gagné un peu de terrain jeudi à New York, à l'issue d'une séance hésitante, les investisseurs se montrant tout de même prudents face à des signaux mitigés sur la reprise économique et sur l'état du marché pétrolier.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 72,5$, en progression de 12 cents par rapport à son cours de clôture de mercredi, pour son dernier jour de cotation.

La séance a été très hésitante après deux journées de forte hausse.

«Les investisseurs redescendent un peu sur terre après l'enthousiasme de la veille», a constaté Phil Flynn, de PFG Best Research.

Portés par un recul hebdomadaire aussi spectaculaire qu'inattendu des réserves de brut mercredi, le baril avait alors engrangé près de 5%.

Les craintes qui étaient apparues en fin de semaine passée avec le recul d'un indice de confiance des consommateurs américains «ont été apparemment apaisées par la diminution surprise des stocks de brut de 8,4 millions de barils» annoncé par le département à l'Énergie, a expliqué Mike Fitzpatrick, de MF Global.

Mais «un jour plus tard, le marché se demande à quoi est due cette chute», a rapporté Phil Flynn, qui souligne que la demande de produits pétroliers reste toujours en berne, en baisse de 2,2% par rapport à la même période de 2008.

Les cours se sont montré volatils depuis le début de la semaine, entre 66,75$ lundi à la clôture et 72,54$ jeudi, soit presque le pic de l'été, «conséquence de signaux mitigés sur le rythme de la reprise», selon Mike Fitzpatrick.

Les indicateurs publiés mercredi aux États-Unis ont entretenu la confusion: si la hausse de l'indice composite des indicateurs économiques et la reprise de l'activité industrielle dans la région de Philadelphie (est) sont venus renforcer l'espoir d'une fin proche de la récession, l'augmentation, à l'encontre des attentes, du nombre de chômeurs a maintenu une certaine incertitude sur la vigueur de la reprise.