L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a revu à la baisse ses prévisions de demande mondiale de brut à moyen et long terme en raison de la crise économique, dans son rapport 2009 publié mercredi à son siège à Vienne.

«La demande mondiale se situera en-dessous des 106 millions de barils par jour (mbj) en 2030 contre 113 mbj encore prévus l'an dernier», indique le cartel dans ce rapport annuel publié régulièrement en juillet.

L'Agence internationale de l'Energie a pronostiqué une demande mondiale de 94,4 mbj en 2015 et 106,4 mbj en 2030 alors que l'OPEP table sur respectivement 90,2 mbj et 105,6 mbj.

Le rapport du cartel note toutefois que dans les pays de l'OCDE, dont les économies en récession actuellement ne devraient retrouver leur plein potentiel de croissance qu'en 2012, la demande va continuer à reculer au moins jusqu'en 2010 puis stagner jusqu'en 2013.

En revanche dans les pays en développement la demande va croître sur le long terme avec une hausse prévue de 23 mbj pour la période 2008-2030 pour atteindre 56 mbj. «Près de 80% de la hausse nette» de la demande pendant cette période viendra des économies émergentes d'Asie.

Et si l'on considère les chiffres de la demande de pétrole par personne, l'OPEP affirme que la demande en Amérique du Nord restera toujours dix fois plus élevée que celle des pays d'Asie du sud.

Le Secteur des transports sera toujours le secteur le plus gourmand en brut comptant pour 60% de la hausse de la demande d'ici 2030, encore que ce chiffre aussi a été revu à la baisse par l'OPEP pour cause de récession économique et de développement de voitures plus sobres et de carburants alternatifs.

Selon l'OPEP d'ici 2030 on devrait compter 87 voitures pour 1000 habitants dans les pays en développement (contre à peine 31/1000 en 2007) comparées aux 530 automobiles pour 1000 habitants des pays de l'OCDE.

Même si les États membres du cartel mènent d'ores et déjà des travaux d'augmentation de leurs capacités de production, les prix moyens voire trop bas du baril de brut sur le marché risque de conduire à des retards ou des reports de projets au-delà de 2013. «Mais, rassure le cartel, le niveau de capacité supplémentaire de production de brut reste confortable».