Marc Lortie est enquêteur au Casino de Montréal. Il répond à nos questions sur son métier.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier?

Mon grand-père maternel était enquêteur de police. Et ce métier m'a toujours intéressé.

En quoi consiste votre travail?

Avec les autres enquêteurs du Casino de Montréal, je dois assurer l'intégrité du personnel et de la clientèle. Nous enquêtons sur tous les actes criminels commis à l'intérieur du casino: vols, tricheries aux jeux, monnaie contrefaite, agressions, menaces, etc. Puis nos dossiers sont transférés à la police de Montréal ou à la Sûreté du Québec, selon les cas.

Qu'avez-vous fait comme études?

J'ai un Diplôme d'études professionnelles (DEP) en intervention en sécurité incendie. J'ai suivi plusieurs formations au Casino de Montréal: techniques d'interrogatoire, entrevues vidéo, etc.

Quel a été votre cheminement professionnel?

J'ai travaillé comme agent de conservation de la faune, puis je suis entré comme patrouilleur enquêteur à la Sûreté d'Hydro-Québec. Ce service de police n'existe plus. En 1993, je suis entré au Casino de Montréal comme agent de sécurité. Deux ans plus tard, j'étais promu enquêteur.

Décrivez une journée typique de travail.

J'ai des quarts de travail de 12 heures, soit de 5 h 30 à 17 h 30, soit de 17 h 30 à 5 h 30, trois jours par semaine et un samedi sur quatre. Aucune journée n'est typique, car le plus souvent, nous sommes en intervention.

Quel est votre plus grand défi?

Je dois entretenir mes contacts avec la clientèle et au sein du personnel. Sans contacts, un enquêteur n'est rien. Aussi, nous devons pratiquer le moins d'interventions possible aux yeux du grand public.

Qu'aimez-vous le plus dans ce travail?

Justement, il n'y a jamais de routine. Les interventions ont toujours lieu auprès de gens différents, dans des contextes différents. J'aime aussi tout l'aspect humain de mon travail.

Qu'est-ce que les gens ignorent de votre métier?

Nous sommes aussi chargés de venir en aide aux gens qui sont en détresse à cause du jeu. Quand ils signent un contrat d'auto-exclusion du casino, c'est nous qui leur refusons l'entrée.

Quelles sont les qualités et aptitudes requises?

La discrétion est primordiale: nous n'avons pas à révéler ce que les gens nous confient. Et nous devons traiter chaque intervention avec intégrité, ne serait-ce que parce que la clientèle finit toujours par revenir. Nous n'aurions rien à gagner en leur manquant de respect.

En chiffres

Perspectives d'emploi (2012-2016): acceptables

Taux de chômage (2011): modéré

Demande de main-d'oeuvre (2011-2016): modérée

Salaire annuel moyen (2005): 51 000 $

Source: Emploi-Québec - Information sur le marché du travail