Pourquoi avez-vous choisi ce métier?

J'ai obtenu ma licence de pilote privé en 2009. Quand je volais, j'aimais le contact avec les contrôleurs, ils étaient un peu nos anges gardiens. J'étais à un stade de ma vie où je voulais changer de carrière et je me suis renseigné sur le métier.

En quoi consiste votre travail?

Je suis contrôleur aérien en route. Je travaille du Centre de contrôle régional de Montréal, le seul au Québec. On assure la sécurité de tous les aéronefs qui survolent la province. Je m'assure que les procédures sont suivies, que l'espacement entre les avions est sécuritaire. J'aide aussi les pilotes à être plus efficaces, par exemple en leur indiquant une route qui fait économiser du carburant.

Qu'avez-vous fait comme études?

La formation pour obtenir sa licence de contrôleur aérien en route ou à l'aéroport dure de un à deux ans environ et est dispensée par NAV CANADA. L'entreprise est d'ailleurs l'unique employeur de tous les contrôleurs canadiens et exploite la totalité des centres de contrôle de la circulation aérienne du pays.

Quel a été votre cheminement professionnel?

J'ai d'abord été horticulteur et l'hiver, pendant la saison basse, j'étais technicien de scène.

Je suis contrôleur aérien depuis un mois et auparavant, j'étais directeur de télévision à Juste pour rire.

Décrivez une journée typique de travail.

Le travail doit être fait 24heures sur 24, 7 jours sur 7. Je tourne sur trois quarts de travail de huit heures et demie. En arrivant au centre, on regarde s'il y a des lectures à faire sur des changements de procédures ou d'équipement. Si le trafic est normal, je fonctionne par tranches d'une heure de travail suivies d'une demi-heure de pause.

Quel est votre plus grand défi?

Il faut s'adapter. Je passe de journées banales à des journées très complexes. Je dois trouver l'équilibre entre efficacité et rapidité et surtout avoir une vue d'ensemble de tout ce qui se passe dans le ciel.

Qu'aimez-vous le plus dans ce travail?

Le travail demande de la rigueur et peut être stressant mais quand ma journée est terminée, c'est fini. Avant, je ramenais le travail à la maison, mon cellulaire était toujours allumé. Maintenant, j'ai plus d'espace pour ma vie personnelle.

Qu'est-ce que les gens ignorent de votre métier?

Mon métier est méconnu. Les gens connaissent le métier de contrôleur en tour, à l'aéroport, mais pas celui de contrôleur en route. Ils pensent souvent que lorsque l'avion s'éloigne de l'aéroport, il n'y a plus rien.

Qualités et aptitudes requises: sens des responsabilités, excellent jugement, confiance en soi, sens de l'observation

Revenu annuel moyen: de 64 000 à 137 000$

Perspectives d'emploi (2012-2016): favorables

Taux de chômage en 2011: faible

Sources: Emploi-Québec, Information sur le marché du travail, NAV CANADA