Denis Cormier est gestionnaire des programmes de recherche Opérations sylvicoles et Biomasse forestière chez FPInnovations, centre privé à but non lucratif de recherche sur la forêt.

«Nous tentons de mettre au point des techniques plus efficaces pour que l'industrie continue d'être rentable tout en respectant les contraintes qui s'ajoutent continuellement, notamment sur le plan environnemental», explique M. Cormier, à la tête d'une équipe de 17 personnes, essentiellement des ingénieurs.

FPInnovations réalise des recherches collaboratives pour ses membres, de grandes entreprises de l'industrie forestière.

«Chaque année, nous les rencontrons pour monter nos programmes selon leurs priorités. Nous acceptons aussi des contrats si un industriel fait face à un problème plus pointu.»

Denis Cormier, chez FPInnovations depuis 25 ans, a l'impression d'avoir chaque année un travail différent.

«La recherche est hyper motivante. Je n'ai aucune idée de ce qui se présentera à moi l'an prochain et je suis toujours à l'affût de nouvelles informations sur l'industrie.»

Ingénieur forestier, il est titulaire d'une maîtrise en aménagement forestier et en sylviculture. Il a été chercheur chez FPInnovations pendant 19 ans et il a fait ses débuts comme gestionnaire en 2006.

«Je donne du soutien technique et administratif aux chercheurs et je m'assure que les programmes sont financés convenablement.»

Les chercheurs de FPInnovations doivent souvent suivre les activités en forêt du lever du jour au coucher du soleil. «Je vais moins en forêt aujourd'hui comme gestionnaire, précise Denis Cormier. Pour certains, avoir à sortir du bureau est un attrait, mais il faut être conscient des difficultés. S'il faut suivre les opérations en Gaspésie en janvier, il faut s'attendre à avoir froid! Aussi, les nombreux départs du chercheur sont difficiles pour la famille.»

Une semaine de travail compte 37,5 heures chez FPInnovations et un système a été mis en place pour compenser les longues journées sur le terrain.

«Par contre, les chercheurs sont très motivés et très investis dans leur travail, donc si j'envoie un courriel le soir, j'ai souvent une réponse rapidement, indique M. Cormier. Des gens travaillent pour moi à Vancouver, donc en raison du décalage horaire, nous échangeons souvent des courriels jusque vers 20h ou 21h. Mais j'ai toujours hâte de rentrer au travail le matin. Lorsque nous voyons un industriel mettre en application un truc sur lequel nous avons travaillé, c'est stimulant, parce qu'il ne le fait pas pour nous faire plaisir, mais parce qu'il est convaincu de l'efficacité.»

Pour la fiche «À savoir», consultez celle qui est présentée ci-dessus. Dans les deux cas, ces emplois exigent une formation universitaire.