Jean-Sébastien Vaillancourt à un cheminement de carrière étonnant. Une fois l'École du Barreau terminée, il y a 17 ans, il a commencé à pratiquer pour un cabinet d'avocats à Westmount. Quelques années plus tard, il a eu un appel de l'Aide juridique.

«Je ne connaissais pas grand-chose de l'Aide juridique, se souvient Me Vaillancourt. Je suis allé à l'entrevue et on m'a offert le poste. Aujourd'hui, l'Aide juridique est une vocation pour moi et je trouve curieux de ne pas y avoir pensé dès le départ.»

Westmount et l'Aide juridique amènent deux clientèles complètement différentes.

«À Westmount, il y avait plusieurs zéros sur les montants en cause. Maintenant, mon travail est plus humain. C'est une des raisons pour lesquelles je suis venu à l'Aide juridique. Je voulais rendre service à des gens. C'est une part de mon salaire. C'est très valorisant, mais il faut avoir la vocation.»

Plusieurs de ses causes concernent des divorces, des gardes d'enfants, des pensions alimentaires. Il représente souvent des enfants dans des causes de garde pour leur éviter de témoigner en cour.

Me Vaillancourt défend aussi des clients dans des causes civiles, comme dans une poursuite pour vices cachés.

Son travail se partage entre la cour et son bureau, où il reçoit des clients et prépare ses dossiers. Puisqu'il est également directeur du bureau d'aide juridique de Longueuil, son travail comprend une part de gestion. De plus, en ce moment, il est le bâtonnier de Longueuil.

«Souvent, je commence à travailler à 8h et je termine vers 18h30 ou 19h. Il m'arrive aussi de travailler le soir et les fins de semaine. Lorsque je faisais seulement mon travail d'avocat, mes semaines comptaient environ 50 heures.»

Un attrait de l'aide juridique à ses yeux est que chaque avocat est 100% maître de ses dossiers.

«Les moins expérimentés vont chercher du soutien au besoin. En pratique privée, les jeunes avocats se font dire que plaider par des avocats plus expérimentés. Ce n'est pas évident. Aussi, à l'Aide juridique, on ne facture pas les clients, donc on n'a pas à compter chaque minute et on ne court pas après l'argent.»

La difficulté réside plutôt dans la charge de travail.

«Il faut vraiment être organisé pour arriver avec tous les dossiers. La clientèle ne comprend pas toujours le système judiciaire qui est assez complexe. Il faut trouver des façons de lui expliquer. On est aussi face à beaucoup de souffrance. Parfois, il faut diriger des clients vers d'autres services professionnels comme des psychologues.»