Marc-André Sabourin se destinait à une carrière en médecine. Mais c'est durant ses études en sciences pures au cégep de Sainte-Foy, à Québec, qu'il se frotte pour la première fois au journalisme en participant au journal étudiant. «Pour moi, les sciences, c'était la vérité, la certitude! Puis j'ai réalisé que c'était tout le contraire: ce ne sont que des théories.» C'est ainsi qu'il décide de devenir journaliste. «J'avais une vision très idéaliste du journalisme à l'époque», se souvient-il en riant. Aujourd'hui plus lucide, le jeune homme de 25 ans, finaliste aux Grands Prix du journalisme indépendant dans la catégorie Relève cette année, dit avoir compris qu'en journalisme, comme en sciences, il s'agit surtout d'une «quête» de vérité.

«Presque» titulaire d'un baccalauréat en journalisme à l'UQAM - il lui manque quelques cours de spécialisation -, Marc-André fait ses premiers pas dans le métier durant l'été 2008 grâce au stage offert par le quotidien Le Soleil (qui appartient au groupe Gesca, dont fait partie La Presse). De retour à Montréal, il travaille au Montréal Campus puis décide, durant ses études, de se mettre immédiatement à la recherche de contrats à la pige. Il essuie beaucoup de refus, mais réussit à trouver du travail. «J'ai été fonceur», reconnaît-il, une qualité importante selon lui pour percer dans le domaine, surtout à la pige.

Même s'il a aimé son passage au Soleil, la dynamique de bureau n'est tout simplement pas faite pour Marc-André. Pour lui, la pige est un choix. Mais être journaliste indépendant n'est pas pour tout le monde, reconnaît-il. «Il faut être capable de travailler seul, avoir constamment de nouvelles idées de sujets et posséder un certain talent de vente pour rendre ses idées attrayantes aux différents clients. Il faut aussi ne pas avoir tendance à tout remettre au lendemain!»

Pour bien réussir dans le métier, la rigueur est primordiale, croit le jeune journaliste passionné d'écriture de magazine et qu'on peut lire entre autres dans L'actualité et Sélection du Reader's Digest. «C'est la base de notre métier, il faut toujours avoir le réflexe de vérifier les informations.»

Peu importe le média choisi, savoir bien écrire est nécessaire, ajoute Marc-André. «Même en radio et en télévision, on écrit énormément. Le défi, c'est d'être concis, de dire le plus de choses possible avec le moins de mots possible, tout en restant divertissant. Même si le texte est factuel, il faut trouver une façon de rendre l'information captivante pour le lecteur», conclut-il.

À savoir

Journaliste

Personnes en emploi: 4500 (2010)

Revenu annuel moyen: 57 000$ (2005)

Demande de main-d'OEuvre: Faible (2010-2015)

Perspectives d'emploi: Acceptables (2010)

40,1% travaillent en presse écrite

34% travaillent en radio et en télévision

14,9% sont des travailleurs autonomes

Sources: Emploi-Québec, Emploi-Avenir Québec