Carol Mose est inspectrice en bâtiments dans l'entreprise fondée par son père, Mose Home Inspection Services.

«Notre rôle est de regarder la maison comme si c'était un système, afin d'évaluer son état et de faire des recommandations si des réparations sont nécessaires», explique Carol Mose.

Neuf fois sur dix, ce sont les acheteurs qui demandent à Carol Mose de procéder à une inspection. «Parfois il arrive que ce soient les vendeurs qui veulent connaître l'état de leur maison avant de la mettre sur le marché. Ils veulent s'éviter une surprise quand l'acheteur fera sa propre inspection.»

Carol Mose est inspectrice en bâtiments depuis deux ans, mais elle a toujours entendu son père parler d'inspection. «C'était comme un cours à la maison!»

Les inspections se font sur rendez-vous. «L'inspection d'une maison dure généralement trois heures. Je commence par l'extérieur: je vérifie les fondations et les fenêtres. Je monte sur la toiture. Puis je m'occupe du sous-sol et je remonte progressivement jusqu'au grenier.»

Ses yeux scrutent le moindre détail. «Je vérifie la plomberie. Je fais couler les robinets. Je teste toutes les prises électriques.»

Elle doit être capable de déceler l'état de la structure de la maison. «On peut croire que la maison est en bon état, mais peut-être qu'une couche de peinture cache des problèmes.»

De retour chez elle, Carol Mose passe deux jours à rédiger son rapport de 50 à 70 pages. Le dossier comprend une cinquantaine de photographies pour appuyer ses recommandations. «Je dois préciser les réparations à effectuer, et dans quel délai les travaux doivent être menés.» Elle doit établir l'urgence de ses recommandations. Certaines réparations devront être réalisées avant la vente de la résidence.

Elles ne sont que trois femmes à exercer ce métier au Québec. «Il arrive que des gens demandent quand l'inspecteur va arriver. Je leur lance: «C'est moi!» Un jour, un client a été très surpris. Il croyait que j'étais l'épouse du vendeur. Et il se demandait ce que je faisais sur le toit!»

Inspectrice en bâtiments

Salaire annuel moyen: 47 000$

Personnes en emploi: 200, dont 3 inspectrices

Perspectives professionnelles (2011-2015): favorables

Taux de chômage en 2010: faible

Demande de main-d'OEuvre (2010-2015): modérée

Sources: Association des inspecteurs en bâtiments du Québec (AIBQ), Emploi-Québec (Le marché du travail au Québec)