Ils ont étudié en biologie, en sciences politiques ou en droit. Aujourd'hui, ils sont musiciens, programmeurs de jeux vidéo ou éleveurs de canards. La Presse dresse chaque samedi leur portrait et démontre que l'école ouvre bien plus qu'une porte.

Sophie Chaurette a aidé son prochain pendant plus de 20 ans comme infirmière. Elle se consacre maintenant à une tout autre cause: celle des chiens! Rencontre avec un maître-chien au parcours singulier.

Cardiologie, soins palliatifs, Info-Santé, orthopédie... Il n'y a pas à dire, Sophie Chaurette a touché à plusieurs facettes des soins infirmiers au fil des ans. L'infirmière diplômée du Cégep de Bois-de-Boulogne a également aidé à la formation des nouveaux venus dans le système de santé.

«Dans les dernières années, je me suis spécialisée en soins palliatifs, plus précisément en gestion de crise», dit-elle. C'est peut-être d'ailleurs ce volet des soins infirmiers qui l'a décidée à changer de métier. «Accompagner les gens vers la mort, c'est épuisant à long terme», avoue Sophie Chaurette.

«Quand je me suis remise en question, je me demandais vers quoi me réorienter», explique l'ancienne infirmière. L'étincelle s'est produite lorsqu'elle a pensé aux chiens et à son amour des bêtes. «Je me suis dit: «Voilà! C'est ce que je vais faire.»»

Le changement de carrière peut paraître drastique, mais il est pourtant logique pour Sophie Chaurette. À 15 ans, elle avait déjà dressé son premier chien. Elle a même été dresseuse équestre!

Avant de se lancer dans l'aventure, elle a toutefois suivi un cours de 1000 heures en dressage de chiens. «J'ai constaté que c'était plus complexe que je le pensais», se souvient-elle.

Polyvalence requise

Sophie Chaurette répond aujourd'hui à des demandes très variées des propriétaires de chiens. En plus des commandes simples - les fameux «assis!», «couché!» ou «donne la patte!» -, elle dresse des chiens pour les concours d'agilité, en prépare d'autres au travail policier en leur apprenant à reconnaître une odeur particulière ou encore en forme certains à monter la garde.

«Pour les chiens avec une mauvaise habitude, celle de mordre par exemple, je fais aussi de la rééducation à la maison», ajoute-t-elle.

Si la formation en soins infirmiers n'est pas très utile au nouveau maître-chien, exception faite des injections, une constante demeure: «Comme avec les patients, je dois établir un lien de confiance avec les propriétaires de chiens. Il me confie leur «bébé», après tout. Je dois leur assurer que j'en prendrai soin.»

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