Si vous êtes employeur, l'épuisement professionnel est une situation avec laquelle plusieurs gestionnaires en ressources humaines doivent composer. Il est impératif de s'y attarder pour maintenir en place les éléments, mais aussi être à l'écoute des symptômes avant-coureurs.

La surcharge de travail constante, le manque d'autonomie, la mise à l'écart dans le processus décisionnel de l'entreprise, les responsabilités mal définies (problème organisationnel), ainsi qu'un déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenue (salaire, estime, respect, etc.) sont des facteurs susceptibles d'entraîner un épuisement professionnel. Pour aider à mieux cibler les signes, voici une liste des symptômes:

 

Symptômes psychologiques

Une fatigue persistante, une démotivation constante par rapport au travail, une irritabilité marquée, des colères spontanées, une attitude cynique et un sentiment de frustration, le sentiment d'être incompétent, le goût de s'isoler, un sentiment d'échec, une baisse de confiance en soi, de l'anxiété, de l'inquiétude, de l'insécurité, une difficulté à se concentrer, des pertes de mémoire, une difficulté d'exercer un bon jugement, de l'indécision, de la confusion et des pensées suicidaires dans les cas les plus graves.

Symptômes physiques

Une fatigue persistante, parfois des douleurs selon les fragilités individuelles: des maux de dos, des douleurs musculaires, des migraines, etc. On retrouve également des problèmes digestifs, des ulcères d'estomac, des problèmes cutanés, un sommeil perturbé, une perte ou un gain de poids, des infections plus fréquentes (rhume, grippe, otite, sinusite, etc.).

Quelques facteurs de risque: le manque d'estime de soi, la surcharge de travail et l'incapacité à fixer des limites, les attentes élevées envers soi-même, les responsabilités à l'extérieur du travail, le fait que le travail soit le centre de sa vie, le besoin de perfectionnisme dans tous les aspects de son travail, sans égard aux priorités, la difficulté à décrocher de son travail, l'incapacité de déléguer ou de travailler en équipe.

Lorsque l'on souffre d'épuisement, beaucoup d'éléments sont touchés dans notre vie; notre estime de soi, nos relations avec nos collègues et nos supérieurs, nos relations familiales, etc. On se sent isolé dans ce type de situation et pourtant personne n'est à l'abri. Tout comme le deuil, il faut donc bien comprendre les étapes à franchir afin de se diriger vers la guérison:

> la première étape est celle de l'idéalisme où la personne a un très haut niveau d'énergie;

> la seconde, celle du plafonnement, ou plateau, est le moment où la personne se rend compte que, malgré ses efforts constants, les résultats atteints ne sont pas à la hauteur de ses attentes;

> l'étape suivante, celle de la désillusion, est celle où la personne est fatiguée, déçue;

> enfin survient la démoralisation. «Au bout de son rouleau», la personne perd tout intérêt à son travail et à son entourage.

Dans un premier temps, il faut que la personne puisse identifier les facteurs qui l'épuisent. Lorsque cette liste est faite, il devient important d'analyser ces éléments pour les diviser en deux catégories: les éléments sur lesquels nous avons un pouvoir et ceux sur lesquels nous n'avons pas de pouvoir. Cet exercice vous permettra probablement d'identifier certains éléments qui peuvent changer assez facilement. Attaquez-vous d'abord à eux. Ensuite, un à un vous devrez traverser les éléments qui vous semblent plus difficiles à contrôler et là vous aurez peut-être besoin de l'aide d'un psychologue, d'un spécialiste en gestion de carrière et même parfois de votre médecin.

Certains spécialistes s'entendent pour dire que le «burn-out» est intermittent et qu'au moment où nous pensons que tout va bien, il refait surface. Par contre, à la lueur de nos lectures, nous croyons réellement qu'une personne peut se sortir de cet épuisement. Sachez bien vous entourer!

Cette chronique est tirée de l'Info Brio, rédigée par l'équipe de Brio Ressources humaines, Sherbrooke (www.briorh.com)