Le détaillant en difficultés Sears Canada commence à manquer de temps pour redresser sa situation financière et ses chances de survie sont minces, croit un analyste financier spécialisé dans le commerce de détail.

Dans un rapport publié vendredi, Keith Howlett, de Desjardins Marchés des capitaux, écrit qu'il est temps pour l'entreprise de compléter son plan de redressement, qui, après plusieurs années, n'a pas donné les résultats attendus.

«Ça passe ou ça casse dans les sept prochains trimestres, écrit M. Howlett. Nous croyons toutefois qu'un revirement de situation est improbable.»

L'analyste de Desjardins Marchés des capitaux s'attend à ce que l'avenir de la compagnie se décide aux alentours de la période du magasinage du temps des Fêtes, en 2016.

Sears Canada a refusé de commenter le rapport de recherche de l'analyste.

Les scénarios pessimistes se sont manifestés après les importantes compressions effectuées l'an dernier, où 2200 postes ont entre autres été supprimés. Des milliers de licenciements avaient également eu lieu en 2013.

Des mesures de réduction de coûts avaient été déployées chez Sears lors de l'arrivée de Target Canada. Le détaillant avait notamment cédé des baux en plus de fermer des magasins.

M. Howlett estime que Sears Canada a, pour le moment, les ressources financières nécessaires pour poursuivre ses activités. Il croit toutefois que la société a d'importantes difficultés devant elle.

L'analyste maintient son cours cible à 8,50 $ l'action, mais il recommande de vendre le titre.

Le rapport de M. Howlett souligne que même s'il y a moins de concurrents, Sears Canada [[|ticker sym='t.scc'|]] est incapable d'améliorer ses ventes. En mai, l'entreprise avait dévoilé une perte nette de 59,1 millions de dollars au premier trimestre. Ses revenus avaient glissé de 9,7 % par rapport à la même période l'an dernier.