Une bien étrange confusion règne en ce qui concerne le prix de vente de la moitié du Quartier DIX30 au groupe ontarien Oxford. Mercredi, tant le vendeur (Carbonleo) que l'acheteur et le cabinet de relations publiques Cohn&Wolfe affirmaient que la transaction frôlait le milliard de dollars. Jeudi, il était tantôt question de 750 millions, tantôt de 500 millions.

Il n'a pas été possible d'élucider cet imbroglio de quelques centaines de millions de dollars en discutant avec Jean-François Breton, président de Carbonleo. L'homme d'affaires ne pouvait être joint jeudi, puisqu'il était «en déplacement».

«Nous sommes désolés pour la confusion. Ce n'est pas une erreur de La Presse, mais notre erreur et nous en sommes désolés», a fait savoir la directrice du marketing de l'entreprise qui a mis en oeuvre le DIX30 à Brossard.

À Toronto, l'acquéreur du centre commercial, Oxford, affirme avoir confondu la valeur de l'actif et la valeur de la transaction. «On achète seulement la moitié de l'actif, alors la valeur de la transaction, c'est la moitié de ça. Je ne commenterai pas sur la valeur de la transaction, mais la valeur des actifs s'approche du milliard de dollars. Ce sont deux choses différentes. Je m'excuse pour le malentendu», a expliqué Michael Kitt, vice-président directeur, Canada, du Groupe Immobilier Oxford.

Dans un courriel transmis mercredi à La Presse Affaires par Cohn&Wolfe, chargé par les deux parties de transmettre l'information aux médias et d'organiser les entrevues, on peut lire que la valeur marchande du centre commercial est de 2 milliards, tandis que «la valeur de la transaction représente la moitié, soit près de 1 milliard ou plus précisément 975 millions».

Jeudi matin, le même cabinet de relations publiques a écrit à un média concurrent que «la transaction est évaluée à 750 millions de dollars, pour la création d'une coentreprise 50-50». Une heure plus tard, sa représentante a pris contact avec La Presse pour l'informer que les chiffres qui lui avaient été transmis étaient erronés en raison d'une «mauvaise manipulation» de données et d'une «erreur bête».