Les actions d'Alimentation Couche-Tard (T.ATD.B) devraient continuer de grimper, l'an prochain, alors que la chaîne de dépanneurs tire profit de son acquisition scandinave et de la perte de valeur du dollar canadien, en plus de se placer en position de réaliser d'autres achats, selon des analystes.

Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, a augmenté lundi de près de 19 pour cent son cours cible pour les actions de Couche-Tard, de 54 $ à 64 $.

L'essentiel de la hausse s'explique par les bénéfices qui devraient découler en 2015 et 2016 de l'acquisition de Statoil Fuel & Retail, a-t-il écrit dans un rapport, à la veille de l'annonce des résultats financiers de la chaîne au troisième trimestre.

Les actions de Couche-Tard, qui ont augmenté de pas moins de 74 pour cent depuis un an, ont terminé la séance de lundi à 55,59 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de quatre cents par rapport à leur précédent cours de clôture.

L'entreprise québécoise devrait faire état d'un bénéfice net ajusté de 87 cents US par action sur des revenus de 11,1 milliards $ US. Lors du troisième trimestre de l'an dernier, avant l'acquisition de Statoil, elle avait fait un résultat net de 48 cents US par action et des revenus de 6,6 milliards $ US.

«Nous pensons que les investisseurs devraient se concentrer sur les bénéfices à court terme découlant de l'acquisition de Statoil et sur les importantes occasions d'acquisition qui se présenteront probablement lors des 18 prochains mois en Europe, aux États-Unis et au Canada», a indiqué M. Howlett.

Couche-Tard a dit s'attendre à réaliser des économies de coûts de 150 millions $ US à 200 millions $ US en trois ans. Mais des analystes ont rappelé que l'acquisition de la société américaine Circle K, en 2003, avait donné lieu à davantage d'économies, lesquelles s'étaient concrétisées plus rapidement que prévu.

Selon M. Howlett, Couche-Tard, 7-Eleven et des détaillants régionaux figurent parmi les principaux candidats pour des acquisitions, alors que davantage de sociétés pétrolières se retirent du commerce de détail.

«Les antécédents de Couche-Tard en matière de discipline d'acquisition et d'expertise opérationnelle le placent en bonne position dans le cadre de l'évolution de l'industrie en cours», a-t-il déclaré.

Irene Natel, de RBC Marchés des capitaux, a augmenté de 8 $, à 55 $, son prix cible pour l'action de Couche-Tard. Elle a cependant ajouté que le titre pourrait s'élever jusqu'à 70 $ si les marges sur les ventes d'essence demeurent solides, ou chuter à 44 $, si elles s'affaiblissent