La chaîne américaine Home Depot (HD) a dépassé les attentes du marché au cours de son exercice achevé fin janvier, avec un bénéfice net de 3,3 milliards de dollars, en hausse de 25,4% sur un an, selon un communiqué publié mardi par l'entreprise.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice s'établit à 2,01 $, ce qui est supérieur au montant de 1,98 $ attendu par les analystes et aux propres prévisions de l'entreprise qui remontaient à décembre (1,97 $).

Le chiffre d'affaire du groupe a progressé de 2,8% sur l'exercice, à 68,0 milliards de dollars, ce qui est là aussi légèrement meilleur que prévu.

À surface de ventes constantes, la progression est de 2,9%.

«Les mesures que nous avons prises, et l'amélioration de l'économie, ont permis de dégager une progression annuelle des ventes pour la première fois depuis 2006», a souligné le PDG Frank Blake, cité dans un communiqué.

Ces résultats permettront au groupe de relever son dividende de 6%, pour le porter à 0,25 $ par trimestre.

Sur le seul quatrième trimestre, clos le 30 janvier, Home Depot a dégagé un bénéfice de 587 millions (+71,6%) pour des ventes de 15,1 milliards (+3,8%).

Le groupe a par ailleurs indiqué tabler sur une progression de son résultat par action de l'ordre de 9,5% cette année, à 2,20 $, hors impact de futurs achats de ses propres actions. Il tablait jusqu'ici sur une progression de 11 à 13%, après impact de ces achats d'actions, auxquels il va consacrer 2,5 milliards. Les ventes sont attendues en hausse d'environ 2,5%.

Les analystes tablaient jusqu'à présent sur un bénéfice par action annuel de 2,24 $ et une progression des ventes limitée à 2,40%.

L'action gagnait 0,97% à 38,85 $ vers 10H00 à la Bourse de New York.

Gary Balter, analyste chez Crédit Suisse, souligne que les données publiées par Home Depot sont prometteuses, mais que l'action a déjà fortement progressé: +10% depuis le début de l'année, et même +27% depuis début décembre.

«Nous considérons Home Depot comme l'une de nos valeurs les plus intrigantes de 2011, vu les perspectives d'une accélération des ventes et un dépassement des attentes sur les marges», selon M. Balter.

Au chapitre des atouts du groupe, il évoque notamment «des investissements majeurs dans la distribution et la présentation (des articles), des résultats déjà solides dans un environnement encore faible mais en amélioration, un environnement de prix stable», et un solide niveau de liquidités.

Pour Scott Ciccarelli, de RBC Capital Market, les résultats du premier trimestre souffrent d'une comparaison difficile avec ceux de l'an dernier, qui s'étaient inscrits en forte progression.

Mais il attend «une accélération modeste des bénéfices après le premier trimestre quand les comparaisons deviendront plus faciles».