L'imprimeur et éditeur Transcontinental (T.TCL.A) lancera sous peu des sites Web d'aubaines en ligne qui tenteront de rivaliser avec celui du géant américain Groupon.

Le concept est simple: sur ces sites, des commerçants offrent des services et des biens à des prix fortement réduits pour attirer la clientèle lors des périodes creuses.

L'imprimeur et éditeur Transcontinental lancera sous peu des sites Web d'aubaines en ligne qui tenteront de rivaliser avec celui du géant américain Groupon.

Le concept est simple: sur ces sites, des commerçants offrent des services et des biens à des prix fortement réduits pour attirer la clientèle lors des périodes creuses.

Groupon, qui revendique 35 millions d'utilisateurs dans le monde, a attiré l'attention l'automne dernier lorsque Google a tenté, en vain, d'en faire l'acquisition pour 6 milliards $ US. Au Canada, Teambuy.ca et Promo du jour, une filiale de Yellow Média [[|ticker sym='T.YLO'|]], sont déjà actifs dans le secteur.

À l'issue de l'assemblée annuelle des actionnaires de Transcontinental, tenue jeudi à Montréal, son président et chef de la direction, François Olivier, a expliqué que la mise sur pied de «LaMegaPrise.ca» et «TheMegacatch.ca» visait à répondre aux besoins exprimés par les annonceurs locaux que l'entreprise sert déjà.

Transcontinental ne s'attend toutefois pas à ce que cette nouvelle activité génère d'importants revenus, du moins dans ses premières années d'existence.

Avides d'accroître leur présence dans l'univers numérique, Transcontinental et Yellow Média se concurrencent de plus en plus. Les deux compagnies montréalaises offrent des répertoires d'entreprises locales et des outils de gestion de la réputation en ligne des annonceurs.

Au cours du plus récent exercice de Transcontinental, qui a pris fin le 31 octobre, les services interactifs et numériques de l'entreprise ont généré des revenus de 183 millions $, un chiffre qui progresse de façon importante chaque année.

Contrat avec Canadian Tire

Ces services aident souvent l'entreprise à décrocher des contrats dans son secteur traditionnel: l'imprimerie.

C'est ainsi que jeudi, Transcontinental a annoncé la conclusion d'un contrat de «plusieurs centaines de millions de dollars» avec Canadian Tire.

L'entente de quatre ans, qui prendra effet en janvier 2012, prévoit l'impression de toutes les circulaires du détaillant à travers le Canada ainsi que des services de marketing numérique. Jusqu'ici, Transcontinental n'imprimait que la moitié des circulaires de Canadian Tire et de sa filiale de vêtements, L'Équipeur.

Les deux parties n'ont pas voulu dévoiler la valeur du contrat, mais M. Olivier a indiqué que celui-ci se traduirait par une hausse des revenus annuels de Transcontinental de l'ordre de 30 à 40 millions.

Une porte-parole de Canadian Tire, Liz Hamilton, a indiqué dans un courriel que l'entente allait permettre au détaillant d'optimiser ses dépenses et de joindre plus facilement ses clients par le biais d'Internet, du courriel, du marketing direct et du téléphone mobile.

Pour Transcontinental, ce contrat élargi sera en outre l'occasion d'accroître le taux d'utilisation et la rentabilité des imprimeries dans lesquelles l'entreprise a récemment investi pour produire la version améliorée du quotidien The Globe and Mail.

Prenant la parole devant les actionnaires, le fondateur de Transcontinental, Rémi Marcoux, a assuré que l'entreprise était bien positionnée pour faire face à la popularité grandissante des téléphones intelligents et des tablettes numériques comme l'iPad d'Apple.

Question de demeurer pertinent dans le marché, Transcontinental prévoit d'ailleurs effectuer de nouvelles acquisitions dans le secteur numérique cette année.

L'action de Transcontinental a clôturé à 16,53 $ jeudi, en hausse de 3,1 pour cent, à la Bourse de Toronto.