De bonne ou de mauvaise foi? Dans le dossier de syndicalisation du dépanneur Couche-Tard (T.ATD.B) à l'angle des rues Jean-Talon et D'Iberville, l'entreprise tarderait à livrer une liste d'employés. Conséquence? La CSN a déposé hier une requête pour obtenir ce qu'elle attend depuis deux semaines.

On rappelle que, le 11 janvier, la CSN a déposé une demande d'accréditation syndicale auprès de la Commission des relations du travail (CRT). Depuis, la CSN attend que Couche-Tard lui achemine et affiche une copie de cette requête et, surtout, la liste des salariés du dépanneur avec leur fonction.

Toujours selon le Code du travail, dans une telle situation, l'employeur a cinq jours pour se soumettre à la demande. L'obtention de la liste prouvera que la CSN a obtenu les signatures d'une majorité de salariés (ils sont une douzaine), une obligation pour avancer dans le processus de syndicalisation du dépanneur. «On a donné à Couche-Tard jusqu'au 31 janvier pour fournir la liste et l'afficher bien en vue», dit Jean-Pierre Larche, conseiller syndical aux communications de la CSN.

Du côté d'Alimentation Couche-Tard, on soutient que la liste de salariés allait être envoyée avant 17h hier. Au plus tard, aujourd'hui. «Si on a une marche à suivre, on va le faire, affirme Denise Deveau, porte-parole d'Alimentation Couche-Tard. On m'a confirmé qu'il y avait eu une discussion entre notre département des ressources humaines et le CRT.»

Pourquoi avoir attendu deux semaines pour envoyer la liste? Parce que la première requête a été envoyée par télécopieur à un ancien numéro de Couche-Tard, soutient Denise Deveau. «On a pris connaissance des documents seulement la semaine passée, dit-elle. Il n'y a pas de mauvaise foi et de non-respect des échéanciers de notre côté.»

Pourtant, la déclaration sous serment en annexe de la requête indique que, le 12 janvier 2011, Sylvie Joly a remis en main propre à Mme Judith Boisjoly, directrice des ressources humaines de l'intimé une copie de la requête R-1. «On n'avait aucune obligation de le faire nous-mêmes», soutient Jean-Pierre Larche.

Par ailleurs, une audience a été fixée le 16 février par le CRT pour rencontrer les deux partis.