Quand on lui demande quel épicier figure en haut de sa liste, Marc L'Écuyer n'hésite pas une seconde: «Metro: on achète!» répond le gestionnaire de portefeuille de Cote 100. «Je préfère son modèle d'affaires qui repose sur des magasins franchisés, à celui de Loblaw où ce sont des gérants qui s'occupent des magasins», explique-t-il.

Et puis, il faut dire que Metro [[|ticker sym='T.MRU.A'|]] rassasie ses actionnaires, année après année. La performance historique est exceptionnelle. L'endettement est bien contrôlé. L'équipe de dirigeants est solide. Les activités sont gérées comme une horloge suisse.

Seul bémol: «Le dividende (1,5%) n'est pas très élevé pour une société aussi mature», estime Carl Simard, gestionnaire de portefeuille pour la firme Medici.

S'il n'a aucune intention de vendre les actions de Metro qu'il détient dans ses portefeuilles, M. Simard admet qui pencherait plutôt pour Empire [[|ticker sym='T.EMP.A'|]] ou Loblaw [[|ticker sym='T.L'|]] s'il devait faire de nouvelles emplettes. Lequel? Long silence... car il s'agit d'un choix difficile.

Mais finalement, Loblaw lui semble plus alléchant, en raison de son potentiel de redressement. «L'entreprise a connu une longue traversée du désert. Mais elle a réussi à maintenir son dividende, qui offre un rendement de 2,6%. Et maintenant, on commence à voir les résultats de la restructuration», dit M. Simard.

Le travail n'est pas encore terminé. «La transformation de Loblaw va durer encore 18 mois», note Keith Howlett, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins. Même si le risque persiste, c'est avec un certain soulagement qu'il déclare officiellement la fin de la «période de chaos».