Les entreprises de messagerie disent constater une augmentation de leur volume d'affaires à la veille d'un possible arrêt de travail à Postes Canada.

UPS Canada a engagé quelque 300 personnes à travers le pays et a ajouté que son volume de livraison avait déjà grimpé.

L'avis de 72 heures transmis par la direction de Postes Canada au Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) ne signifie pas nécessairement qu'il y aura un arrêt de travail dès vendredi. Le STTP s'est engagé à ne pas déclencher de grève et à continuer de négocier, mais aucune discussion n'est prévue au calendrier.

Purolator a aussi dit avoir constaté une hausse importante de son volume de livraison. Un porte-parole a indiqué que l'entreprise avait déjà prévu embaucher du personnel et accepter les heures supplémentaires en cas d'arrêt de travail à Postes Canada.

De son côté, FedEx a affirmé avoir établi un plan de contingence, mais a refusé d'en dévoiler les modalités.

Selon un porte-parole d'UPS, on ne peut pas comparer ce qui se déroule actuellement à d'autres périodes d'intenses activités comme le temps des Fêtes.

«Noël est une fête prévue au calendrier. Cette période est limitée dans le temps, dit Nicolas Dorget. Nous savons quand ce (possible arrêt de travail) peut commencer, mais on ne peut pas prédire quand il se terminera.»

Postes Canada et le syndicat se sont entendus pour continuer de livrer du courrier «essentiel» comme les chèques du gouvernement fédéral.

Les consommateurs d'autres produits, comme la marijuana médicinale, ont été avisés dès avril de la possibilité d'un arrêt de travail et de la nécessité de trouver des solutions de rechange, selon un porte-parole de Postes Canada, Jon Hamilton.

Ainsi, Canopy Growth, un producteur de marijuana licencié, dit avoir contacté de nombreuses entreprises de livraison afin de s'assurer que ses clients ne souffrent pas de retard dans la réception de leurs achats.