Les gouvernements et le secteur privé doivent en faire plus pour stimuler la productivité de la main-d'oeuvre du Canada, a estimé mardi le chef de la direction de la Banque Scotia.

Selon Brian Porter, la productivité du Canada, qui est à la traîne par rapport à celle de ses pairs dans le monde, est le «talon d'Achille» du pays.

Les gouvernements peuvent aider en créant des conditions qui stimulent l'innovation, mais le secteur privé devrait être le principal catalyseur pour l'amélioration de la productivité, a-t-il ajouté.

M. Porter faisait ces déclarations à l'occasion de l'assemblée annuelle des actionnaires de la banque, à Calgary.

Le chef de la direction a en outre noté qu'il existait une «déconnexion» entre les aptitudes détenues par plusieurs diplômés et les qualités recherchées par les employeurs.

M. Porter croit que ce décalage explique pourquoi le taux de chômage des jeunes au pays est supérieur à la moyenne.

«Nous observons les effets de cela à la Banque Scotia, où nous avons un besoin croissant d'employés calés dans le numérique, comme des programmeurs spécialisés, des ingénieurs et des scientifiques spécialisés dans les données», a-t-il indiqué.

«De plus en plus d'entreprises, indépendamment de l'industrie, recherchent le même groupe de compétences.»

M. Porter a expliqué que la banque avait modifié sa stratégie pour développer le genre d'aptitudes qu'elle recherche, notamment à l'aide de partenariats avec certaines universités.