Les intentions d'embauche et d'investissement des entreprises canadiennes ont reculé à leur plus faible niveau depuis la récession de 2009, selon un nouveau sondage réalisé par la Banque du Canada.

Les entreprises canadiennes s'attendent à ce que leur chemin soit parsemé d'embuches en 2016, alors qu'elles continueront à lutter contre le choc des prix des matières premières, qui s'est répandu bien au-delà du secteur des ressources naturelles, selon les plus récentes perspectives publiées lundi par la banque centrale.

Selon les résultats de l'enquête, les investissements des sociétés dans l'équipement et leurs intentions d'embauche pour les 12 premiers mois ont reculé à leur plus faible niveau en sept ans.

Un moins grand nombre d'entreprises ont l'intention d'augmenter leur effectif au cours de cette période, tandis que les plans de réductions de personnel étaient plus répandus - et pas seulement pour le secteur des ressources naturelles et les régions qui y sont associées.

« Les cours faibles des produits de base constituent un défi de taille pour de nombreux répondants », a observé la banque centrale dans son rapport trimestriel.

« Les répercussions négatives du choc se faisant de plus en plus sentir dans la plupart des régions et des secteurs. »

« Par exemple, de nombreuses firmes de la chaîne d'approvisionnement de l'énergie sont toujours aux prises avec des difficultés, au moment où elles s'adaptent à la faible demande. »

L'enquête de la Banque du Canada a été réalisée entre la mi-novembre et le début décembre, avant que les prix du pétrole ne commencent à reculer encore davantage.

Cependant, certains exportateurs restent optimistes et croient que leurs ventes devraient profiter du raffermissement de la demande étrangère au cours de la nouvelle année, particulièrement compte tenu des fortes perspectives de croissance de l'économie américaine.

Les résultats du sondage soulignent aussi que certaines firmes jugent que la faiblesse du dollar canadien fera grimper leurs ventes à l'étranger et favorisera les activités liées au tourisme. Mais en même temps, le faible huard augmente les coûts des produits et services que les entreprises ont besoin d'importer de l'extérieur du Canada.

Par ailleurs, la Banque du Canada a publié les résultats de sa plus récente enquête auprès des responsables du crédit, qui se concentre sur les pratiques de prêt aux entreprises pour les trois derniers mois de l'année.

Selon cette enquête, les conditions d'ensemble se sont légèrement resserrées au quatrième trimestre, tandis que la demande de crédit est demeurée essentiellement inchangée.