Les Canadiens qui habitent les provinces productrices de pétrole ont davantage de difficultés à régler leurs factures, même si le taux national de défaillances du pays a reculé à son plus faible niveau en plus de six ans.

Selon un rapport de l'agence de surveillance du crédit à la consommation, Equifax Canada, le taux de défaillance national à 90 jours et plus, excluant les hypothèques, a glissé à 1,05 %, en baisse de 4,3 % par rapport à celui de 1,10 % d'il y a un an.

Il s'agit de son plus faible niveau depuis qu'Equifax publie ce rapport.

Selon la directrice principale des aperçus de décision à Equifax Canada, Regina Malina, le taux de défaillance pour l'Ouest canadien reste inférieur à la moyenne nationale, mais il avance.

Les taux en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba ont grimpé de 13,4 %, 8,5 % et 3,7 % respectivement par rapport à l'an dernier, a précisé Equifax.

Le taux de défaillance de Terre-Neuve-et-Labrador a avancé de 5,8 % par rapport à l'an dernier. Au Québec, il a gagné 0,3 %.

« Les taux de défaillance sont un indicateur que nous suivons de près et nous voyons maintenant un effet négatif dans l'ouest du Canada », a indiqué Mme Malina.

« Cela est également vrai pour Terre-Neuve - de fait, partout au pays où l'économie est tributaire du pétrole. »

Le total des dettes à la consommation s'est hissé à 1587 milliards $, dont près des deux tiers sont des dettes hypothécaires. Ce total était de 1568 milliards $ au deuxième trimestre et de 1513 milliards $ il y a un an.

En excluant les hypothèques, la dette moyenne des consommateurs s'élevait à 21 312 $ au troisième trimestre, en hausse par rapport à celle de 21 164 $ au deuxième trimestre et celle de 20 891 $ il y a un an.

Des risques pour l'économie

Les emprunts des Canadiens et leur capacité à rembourser leurs dettes ont souvent été évoqués comme d'importants risques pour l'économie.

La faiblesse record des taux d'intérêt a aidé les Canadiens à emprunter davantage et a alimenté la croissance du marché de l'habitation.

Certains analystes s'inquiètent cependant de ce qui va arriver lorsque les taux d'intérêt vont éventuellement commencer à grimper.

Le niveau des dettes à la consommation continue d'augmenter et ces chiffres augmenteront sûrement après les Fêtes », a observé Mme Malina.

« Toutefois, en dépit d'autres recherches du marché, nous avons vu la prévision d'une explosion des dépenses durant les Fêtes, et nous prévoyons que la plupart des Canadiens continueront de gérer leurs dépenses sagement. La demande de nouveau crédit s'est résorbée. »