Le gouverneur de la Banque du Canada affirme ne pas avoir voulu effrayer les marchés ces derniers mois, malgré son étonnante réduction du taux d'intérêt directeur, ses projections préoccupantes pour le marché immobilier et son utilisation d'un sinistre adjectif pour qualifier la performance économique du pays.

Lors d'un témoignage devant un comité parlementaire, Stephen Poloz a été questionné sur son utilisation du mot «atroce» pour décrire ses attentes vis-à-vis de l'impact du plongeon des prix du pétrole sur l'économie pendant les trois premiers mois de 2015.

Le gouverneur a aussi été interrogé au sujet de la récente affirmation de la banque centrale voulant que le marché immobilier canadien soit surévalué de jusqu'à 30%, même si elle a insisté pour dire que le pays n'était pas aux prises avec une bulle immobilière.

M. Poloz a assuré mardi que la banque centrale n'avait aucune intention d'effrayer la population avec ces déclarations.

Le gouverneur s'attend à ce que la croissance économique du premier trimestre soit nulle, mais il croit que de meilleurs jours viendront et prédit que les données témoigneront d'une accélération de l'économie dès ce printemps.

M. Poloz répondait aux questions du président du comité des finances de la Chambre des communes, James Rajotte, qui lui a notamment demandé si la banque centrale essayait sciemment de choquer les marchés.