Les syndiqués de l'usine de U.S. Steel Canada à Hamilton, en Ontario, ont ratifié l'entente de principe conclue la semaine dernière, alors que l'entreprise est en pleine restructuration, sous la supervision du tribunal.

La nouvelle convention collective a été ratifiée mercredi dans une proportion de 86%; 77% des 600 syndiqués ont participé au vote, a indiqué la section 1005 du Syndicat des métallos. La nouvelle convention collective reprend essentiellement, jusqu'en mars 2017, les termes de la précédente, qui venait à échéance le 15 octobre.

L'entente de principe était intervenue une semaine après qu'un juge eut approuvé le plan de U.S. Steel, de Pittsburgh, pour financer ses activités canadiennes pendant que l'ancienne Stelco tente de s'entendre avec ses créanciers, sous la supervision de la cour. L'entreprise s'est d'ailleurs réjouie, jeudi, de la ratification de l'entente, qui permettra de rassurer ses clients et fournisseurs.

U.S. Steel Canada détient les actifs de la défunte Stelco, et emploie quelque 2000 travailleurs à ses usines de Hamilton et de Nanticoke, en Ontario. Elle a cumulé une perte d'exploitation d'environ 2,4 milliards de dollars depuis 2009 et s'est placée sous la protection de la cour contre ses créanciers le 16 septembre. L'entreprise a assuré qu'elle poursuivrait ses activités tout en préparant son plan de restructuration en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.

Habituellement, une société protégée par le tribunal tente d'obtenir des promesses de financement - un financement de débiteur en possession de ses biens - qui peut être utilisé pour payer les dépenses pendant le processus de restructuration, qui peut s'étirer sur plusieurs mois, voire des années.

Un juge a ainsi approuvé le 8 octobre dernier le plan de la U.S. Steel, qui accordera un financement de débiteur en possession de ses biens d'environ 185 millions afin de permettre à sa division canadienne de poursuivre ses activités au cours de la prochaine année.