La Banque du Canada affirme que les entreprises du pays ont confiance dans les perspectives d'avenir et l'économie - bien qu'elles ne soient pas totalement convaincues par la vigueur de la reprise et qu'elles demeurent prudentes en ce qui a trait aux investissements et à l'embauche.

Dans le rapport de sa plus récente enquête sur les perspectives des entreprises, rendu public lundi, la banque centrale affirme que les chefs d'entreprise ont donné des réponses positives à plusieurs questions, notamment celles sur les ventes, les intentions d'embauche et les projets d'investissement.

Mais dans la plupart des cas, le niveau de confiance a diminué par rapport à l'enquête réalisée au printemps.

«L'enquête menée cet été fait encore ressortir des signes encourageants en ce qui concerne les perspectives économiques, même si l'incertitude persistante, conjuguée à un contexte de vive concurrence, continue de freiner le rythme de croissance», a écrit la banque dans son analyse des résultats, qui reposent sur un sondage de 100 représentants d'entreprises réalisé du 20 mai au 12 juin.

Néanmoins, des analystes ont constaté le ton plus réservé des réponses par rapport à celles du printemps. Il s'agit d'une raison de plus pour que le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, fasse également preuve de réserve lors de l'annonce du taux directeur et de la publication du rapport sur la politique monétaire, la semaine prochaine, ont-ils estimé.

«Le gouverneur Poloz accorde une grande importance aux sondages et (cela) va donner à la banque toutes les raisons nécessaires pour ne faire absolument rien», a affirmé l'économiste Benjamin Reitzes, de BMO Marchés des capitaux.

«Il n'y a rien là qui puisse écarter la banque de sa position neutre», a-t-il ajouté.

Dans l'ensemble, la banque semble encouragée par le fait que les attentes demeurent positives à l'égard des ventes à venir et que la confiance des firmes en ce qui a trait aux exportations se raffermit graduellement.

Le gouverneur Poloz a affirmé que l'économie aurait besoin d'une reprise des exportations pour convaincre les entreprises d'investir dans de la machinerie permettant d'accroître la productivité, et pour entreprendre un cycle de croissance auto-engendrée et maintenue.

Mais jusqu'à récemment, les exportations ont été à la traîne par rapport à d'autres secteurs de l'économie, même si les statistiques du mois de mai ont révélé une augmentation de 4,2% des expéditions en matière de volume.

La confiance exprimée par les chefs d'entreprise découle en partie de l'amélioration du contexte économique aux États-Unis, après que ce pays eut traversé un hiver rigoureux qui a temporairement refroidi la croissance.

«Les attentes relatives à la croissance de l'économie américaine continuent de s'améliorer, et les commandes de clients provenant du Canada et de l'étranger ont progressé comparativement à il y a un an», a écrit la banque.

Environ 70% des exportations canadiennes se dirigent au sud de la frontière.