Le ministre de l'Agriculture, Gerry Ritz, espère que ses rencontres avec des responsables chinois favoriseront les exportations agricoles canadiennes vers ce marché émergent.

M. Ritz dirigera une délégation composée de plus de 30 organisations agricoles et de responsables de quatre provinces qui se rendra en Chine la semaine prochaine. Ils discuteront de l'élargissement de l'accès au marché chinois et d'un accroissement des exportations de produits agricoles canadiens.

En 2013, la Chine a acheté pour plus de 5,6 milliards de dollars d'exportations agroalimentaires et de produits de la mer du Canada, mais M. Ritz juge qu'il reste encore du travail à faire.

Cela représente seulement 5 % des importations de la Chine, une proportion qui pourrait doubler, voire tripler, a affirmé le ministre, en estimant que cela serait bénéfique pour les producteurs et les transformateurs canadiens.

M. Ritz a souligné que les ventes de canola, sous forme de grain et d'huile, ont totalisé 2,7 milliards de dollars en 2013.

Le ministre souhaite aussi accroître rapidement les exportations de viande. Actuellement, seule la viande de boeuf désossée provenant d'animaux âgés de moins de 30 mois peut être exportée en Chine.

«Nous espérons élargir (ce secteur) de façon organisée, comme nous l'avons fait à Hong Kong, afin de pouvoir exporter de la viande non désossée de plus de 30 mois dans un avenir rapproché. C'est donc sur cela que nous exercerons des pressions afin d'aller de l'avant.»

Cette percée est importante pour envoyer un signal aux producteurs et aux autres acteurs de l'industrie, a dit M. Ritz.

«Alors que nous assistons à la promotion et à l'application aux États-Unis de l'étiquetage sur le pays d'origine, il incombe au gouvernement fédéral et à notre secteur de l'élevage de chercher d'autres marchés qui aideront les Américains à rester honnêtes.»

Les règles américaines sur l'étiquetage du pays d'origine, introduites en 2002 et en vigueur depuis 2008, sont blâmées pour la diminution de moitié des exportations canadiennes de viande au sud de la frontière.

Certaines entreprises américaines ont affirmé ne pas avoir les moyens de trier, d'étiqueter et d'entreposer la viande canadienne différemment de la viande locale. Les groupes de défense de l'industrie estiment pour leur part que ces informations n'ont pas réellement de valeur pour le consommateur. Les opposants affirment que ces règles violent les accords de libre-échange.

Durant sa visite en Chine, le ministre de l'Agriculture devrait également prononcer un important discours devant le Congrès mondial de la viande à Pékin.