Le ministre fédéral de l'Emploi, Jason Kenney, dit avoir fait une nouvelle proposition aux provinces sur la Subvention canadienne pour l'emploi, pour une troisième ronde de négociations.

M. Kenney a reconnu que le plan initial du gouvernement fédéral n'était pas le meilleur, et a offert ce qu'il a qualifié de nouvelles «flexibilités» aux provinces.

Du même souffle, le ministre a exprimé sa frustration quant à l'opposition d'autres ordres de gouvernements envers un programme dont la pertinence ne fait pas de doute, selon lui.

M. Kenney a affirmé à la Chambre de commerce de la région de Toronto que le coeur du programme demeure intact: que ceux qui créent des emplois aient davantage leur mot à dire sur la manière de dépenser les fonds publics en matière de formation de la main-d'oeuvre.

Le modèle de la Subvention canadienne pour l'emploi a été d'abord proposé par le gouvernement Harper dans le budget fédéral de l'an dernier. Il devait être mis en vigueur d'ici le 1er avril, mais plusieurs provinces s'y sont opposées.

Le gouvernement du Québec a réclamé la pleine gestion des transferts fédéraux en la matière. Québec a fait valoir qu'il avait déjà un modèle bien à lui, qui prenait notamment en compte le point de vue des employeurs pour l'allocation des budgets de formation.

Le ministre ontarien de la Formation, Brad Duguid, a affirmé plus tôt cette semaine qu'il demeurait opposé à ce projet, même si Ottawa paie la part provinciale du programme - mais réduit ses transferts aux provinces.

Dans son plan initial, le fédéral souhaitait la mise en place de subventions de 15 000 $ par travailleur, payées à parts égales par Ottawa, les provinces et les employeurs.