Une augmentation de la productivité ne se répercute pas automatiquement sur les salaires des travailleurs, révèle une étude publiée par l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS).

Alors que le PIB par heure travaillée a progressé de 32% de 1981 à 2010, les revenus générés par le travail n'ont connu qu'une hausse de 15%.

Ces données font dire à l'auteur de l'étude, Mathieu Dufour, professeur d'économie à la City University de New York, que la richesse a été mal distribuée.

La part du lion est revenue aux entreprises, indique-t-il, alors que les travailleurs ont connu une érosion de leur pouvoir de négociation les privant de leur juste part des gains de productivité.

L'IRIS - dont le mandat est de fournir un contre-discours aux idées défendues par les élites économiques - souhaite, par le biais de cette étude, susciter une réflexion au sein de la classe dirigeante qui fait, la plupart du temps, de la création de richesse la principale priorité gouvernementale.

Selon Mathieu Dufour, pour avoir un véritable impact sur le quotidien des Québécois, les décideurs devraient plutôt centrer leurs efforts sur la progression du niveau de vie.