Le Canada échappe des occasions d'investissements directs de la part de la Chine en raison de règles trop confuses sur les prises de contrôle par des intérêts étrangers, a affirmé jeudi le Conference Board.

Le groupe d'étude établi à Ottawa est un défenseur de la participation de la Chine dans les secteurs canadiens des ressources naturelles et du pétrole, soutenant que de tels investissements créent des emplois et aident la croissance de l'économie.

Mais le Conference Board estime que la règle de l'«avantage net» pour le pays dans la Loi sur Investissement Canada est tellement opaque qu'il est impossible de déterminer combien d'investisseurs en viennent à tourner le regard ailleurs par crainte d'être rejetés.

Selon l'organisme, cela est particulièrement le cas des sociétés d'État en Chine qui sont déjà abordées avec suspicion par le Canada.

Il souligne que l'Australie attire trois fois plus d'investissements de la Chine que le Canada.

En fait, le Conference Board affirme que le Canada devrait adopter le régime australien dans l'évaluation des investissements étrangers avec des règles clairement définies sur la propriété et la gouvernance.

Il appelle à ce que les évaluations soient faites en fonction de deux critères, soit l'intérêt national et la sécurité nationale.

À la suite du rejet controversé de l'offre de prise de contrôle de Potash Corporation en 2010, le gouvernement fédéral avait dit avoir l'intention de clarifier les règles sur l'investissement étranger.

Ce printemps, le ministre fédéral de l'Industrie, Christian Paradis, a annoncé quelques changements modestes qui n'affectent pas la définition de l'«avantage net» pour le pays.