Exportation et développement Canada (EDC) accorde un prêt de 10 millions de dollars à la société China Everbright Environnemental Energy (CEEE), une entreprise de l'empire du Milieu dans la construction et l'exploitation d'usines de valorisation énergétique des déchets.

Par cette approche, la société d'État compte amener CEEE à faire affaire avec les sociétés canadiennes spécialisées dans les secteurs de l'ingénierie et des technologies vertes.

Une stratégie payante selon Phil Tylor, porte-parole d'EDC. «On se retrouve toujours avec des exportations en surplus de la valeur du financement principal», a-t-il expliqué à La Presse Affaires.

CEEE appartient au groupe China Everbright International, une société cotée aux Bourses de Hong-Kong et de Francfort qui est sous le contrôle de l'État chinois. Elle comporte aussi une division spécialisée dans le traitement de l'eau, et une autre dans la mise sur pied d'installations de production d'énergie verte. Deux secteurs où des entreprises canadiennes pourraient aussi trouver leur compte, selon Phil Taylor. «Ça ouvre beaucoup de portes», a-t-il ajouté.

La Chine a adopté en mars 2011 un plan de développement de son économie pour l'horizon 2011-2015 qui vise une réduction de 17% des émissions de gaz à effet de serre et de 16% de la consommation d'énergie. Des objectifs qui ouvrent les vannes à l'exploitation en Chine de technologies dites «vertes».

«L'environnement occupe une place importante dans le plan quinquennal de la Chine. EDC souhaite donc mettre China Everbright en contact avec une combinaison stratégique de sociétés canadiennes capables d'aider la Chine à construire et à exploiter des installations performantes de conversion des déchets en énergie», a indiqué par voie de communiqué Benoît Dainault, premier vice-président, Groupe des produits de financement, à EDC.

Selon Phil Taylor, les entreprises canadiennes spécialisées dans le traitement de l'eau, dans la construction d'installations consacrées à l'énergie solaire ou dans l'amélioration de l'efficacité des bâtiments pourraient aussi mettre le pied en Chine grâce à cet investissement d'EDC.

«La demande globale pour ces technologies connait une croissance faramineuse, particulièrement dans le secteur des infrastructures», ajoute-t-il.

EDC investit dans des entreprises étrangères pour favoriser l'attribution de contrats à des firmes canadiennes depuis une vingtaine d'années. Selon le porte-parole d'EDC, ces investissements procurent des retombées pour les entreprises canadiennes qui se chiffrent à 116% de la somme investie initialement.