Une nouvelle étude laisse croire que les Canadiens pourraient avoir un certain répit dans leurs dépenses alimentaires l'année prochaine, alors que les prix des aliments augmentent beaucoup plus lentement.

Deux professeurs de l'université de Guelph, en Ontario, ont indiqué que les prix des aliments connaîtraient une hausse en deçà du taux actuel d'inflation.

L'indice des perspectives, dévoilé lundi, estime à environ deux pour cent, au plus, l'augmentation générale des prix des aliments du 1er décembre jusqu'à la fin de novembre 2012.

Il y a un an, l'université avait prédit des hausses entre cinq et sept pour cent - tout juste au-dessus du taux s'étant avéré de 4,9 pour cent pour la période de 12 mois.

Le coût des produits de la viande devrait grimper d'environ trois pour cent, tandis que celui des légumes frais progresserait d'entre un et trois pour cent.

Comparativement à 2011, ces augmentations sont relativement faibles, alors que la hausse des prix des produits de la viande a été cette année de cinq pour cent et celle des légumes frais, de 10 pour cent.

«C'est une bonne nouvelle à court terme», a affirmé le co-auteur Sylvain Charlebois.

«Assurément, pour les Canadiens avec moins de moyens, cela leur permettra de rééquilibrer leur budget et s'attarder à d'autres éléments que la nourriture.»

Les prix des aliments sont sur une pente ascendante depuis quelques années, les coûts de production ayant bondi, incluant pour le carburant utilisé dans le transport des biens.

«Nous avons connu des augmentations significatives dans les prix au détail (en 2011), principalement en raison de la hausse significative des coûts de production», a noté le co-auteur Francis Tapon.

Néanmoins, au cours de la prochaine année, les principaux distributeurs au pays - Loblaw (TSX:L), Metro (TSX:MRU.A) et Sobeys (TSX:EMP.A) - devraient avoir plus de misère à faire passer des hausses de prix au coeur du ralentissement mondial et d'une concurrence accrue.

«Le taux de chômage est plutôt élevé et les salaires ne montent pas, alors ils seront moins enclins à augmenter les prix au détail», a soutenu M. Charlebois.