Les grues seront moins bruyantes au cours des prochains mois à Montréal et à Toronto, où le nombre de chantiers de construction résidentielle devrait diminuer selon une étude du Conference Board du Canada.

Les deux villes les plus populeuses au pays verront leur nombre de nouveaux logements neufs diminuer au cours des six prochains mois. Au total, 17 des 27 plus importantes régions métropolitaines au pays verront leur industrie de la construction résidentielle ralentir, selon une étude du Conference Board du Canada.

« Le boom d'après-récession semble terminé, ce qui explique pourquoi il y aura moins de logements construits au cours des prochains mois », dit Jane McIntyre, économiste au Conference Board du Canada, qui a réalisé son étude en se basant sur les prévisions de demandes de permis de construction.

Le Conference Board du Canada prévoyait aussi le mois dernier une baisse de la construction résidentielle d'ici six mois dans 17 des 27 régions métropolitaines, mais l'organisme prévoyait toujours des hausses de la construction résidentielle à Montréal et à Toronto. Lors de la mise à jour de l'étude publiée ce matin, les deux plus importantes régions métropolitaines au pays sont passées dans l'autre camp, celui où le Conference Board prévoit une baisse du nombre de permis de construction.

En octobre, Montréal comptait 23 838 permis de construction (données ajustées pour tenir compte du facteur saisonnier), comparativement à 24 057 l'an dernier, selon le Conference Board.

« Montréal doit faire face à des hausses d'impôt foncier, un resserrement des règles hypothécaires et un inventaire élevé de logements neufs, dit l'économiste Jane McIntyre. Il y a un ralentissement, mais ce n'est pas une chute drastique du marché. »

D'ici cinq ans, le Conference Board prévoit une hausse du nombre de permis de construction à Montréal, tout comme à Toronto et à Vancouver. L'organisme n'est pas aussi optimiste pour les marchés immobiliers de Québec, de Sherbrooke et de Gatineau-Ottawa, qui devraient tous assister à une diminution du nombre de permis de construction autant à court terme (six mois) qu'à long terme (cinq ans). Trois-Rivières et Saguenay devraient assister à une hausse de la construction à court terme, mais à une baisse à long terme.

Selon le Conference Board, Québec compte actuellement 4454 permis de construction résidentielle comparativement 5816 l'an dernier, Trois-Rivières 1106 permis comparativement à 1527 l'an dernier, Saguenay 805 permis comparativement à 950 l'an dernier, Sherbrooke 1691 permis comparativement à 1006 l'an dernier, et Ottawa-Gatineau 8966 permis comparativement à 7061 l'an dernier