Malgré la récente hausse du prix du pétrole brut sur les marchés mondiaux et la fin de certains programmes visant à stimuler l'économie au Canada, la croissance de l'emploi devrait continuer au pays au cours des prochains mois.

C'est ce qu'estime l'économiste principal au Mouvement Desjardins, Benoît Durocher.

Statistique Canada a révélé vendredi que le taux de chômage n'avait pas bougé au Canada en février, demeurant à 7,8 pour cent. L'organisme a fait état de 15 100 emplois créés.

M. Durocher croit que même si certains programmes fédéraux visant à stimuler la reprise économique doivent se terminer prochainement, le secteur privé devrait être en mesure de prendre la relève et ainsi permettre la création d'emplois.

Il rappelle que la grande majorité des emplois perdus au cours de la récession ont été récupérés et que la croissance de l'emploi au cours des prochains mois au Canada devrait maintenant être en mesure de se poursuivre de façon plus régulière.

Quant au risque que la flambée des prix du brut freine la reprise en raison de la situation explosive dans le monde arabe, notamment en Libye, M. Durocher croit plus ou moins à ce scénario, estimant que la situation dans cette région du globe devrait se résorber rapidement.

Vendredi, à la Bourse des matières premières de New York, le prix du baril de pétrole a terminé la semaine à 101,16 $ US, en baisse de 1,54 $.

L'économiste est toutefois conscient qu'il y a toujours un risque et que la reprise économique mondiale pourrait être freinée si le prix du brut devait continuer à grimper rapidement.