La réduction des dépenses des ménages et des gouvernements pèsera sur la croissance de l'économie canadienne en 2011, prévient le Conference Board du Canada dans un nouveau rapport.

La croissance économique du Canada demeurera faible tant que les investissements du secteur privé et les dépenses des particuliers ne s'accéléreront pas davantage aux États-Unis, a indiqué l'organisme.

«Aux États-Unis, les dépenses de consommation et les investissements des entreprises s'améliorent, en partie grâce aux mesures de stimulation en vigueur. Toutefois, ils sont tellement inférieurs à leurs niveaux normaux que leur amélioration n'a pas suffi à imprimer à la reprise américaine le rythme galopant qu'on espérait», a indiqué Pedro Antunes, du service des prévisions nationales et provinciales du Conference Board.

«À cela s'ajoute la crise de l'endettement en Europe, à laquelle il faudra impérativement trouver une solution si on veut que l'économie américaine et l'économie mondiale restent engagées sur la voie du redressement», a-t-il ajouté.

Selon le Conference Board, le produit intérieur brut (PIB) canadien devrait croître de deux pour cent cette année.

L'économie canadienne est sortie de la récession grâce aux dépenses des ménages, mais le rythme «exubérant» des dépenses observé à la fin de 2009 et au début de 2010 s'est interrompu à la fin de l'année, a observé l'organisme, ajoutant que l'endettement croissant des consommateurs canadiens les obligeait à réduire leurs dépenses.

Par ailleurs, la création d'emplois devrait demeurer modeste durant les premiers mois de l'année, si bien que le taux de croissance du revenu réel après impôt devrait être inférieur à un pour cent.

Enfin, la vigueur du dollar canadien devrait demeurer près de la parité avec le dollar américain, ce qui continuera de nuire aux exportations vers les États-Unis. Les entreprises pourront toutefois profiter de la situation pour investir dans de l'équipement et de la machinerie, a indiqué le Conference Board.