Il y a PotashCorp (T.POT), mais il y en a aussi eu plusieurs autres. Dans le dernier trimestre, les entreprises canadiennes se sont remises en mode de grandes fusions et acquisitions. Mais leurs achats restent grandement concentrés en Amérique du Nord.

«Même si on répète qu'on est dans la décennie des affaires dans les marchés émergents, seulement 10% des acquisitions (des entreprises canadiennes) ont visé ces marchés», souligne un récent rapport de PricewaterhouseCoopers sur les fusions et acquisitions au deuxième trimestre de 2010. Ce faible pourcentage «est plus ou moins constant avec les précédents historiques», écrivent les auteurs.

En fait, 86% des acquisitions faites par des entreprises canadiennes l'ont été en Amérique du Nord. Oubliez donc la Chine, deuxième économie mondiale, le Japon, en troisième place, ou l'Allemagne, au quatrième rang.

La période d'avril à juin a tout de même vu un regain d'activité au Canada, quand on calcule les acheteurs et les achetés, par rapport à la même période l'an dernier. Sur un an, le nombre d'ententes a augmenté de 15% et leurs valeurs, de 26%.

Par contre, par rapport aux trois premiers mois de l'année, le nombre de transactions a reculé de 12% et leurs valeurs, de 27%.

Le deuxième trimestre a toutefois marqué le retour des mégatransactions. Il y en a eu 18 de plus de 500 millions impliquant des entreprises canadiennes, le plus haut niveau depuis 2007. Des noms: Sinopec qui offre 4,6 milliards pour une participation dans Syncrude; Biovail qui fusionne avec Valeant pour 3,8 milliards; Shaw qui achète une partie de CanWest pour 2 milliards.

Où sont les entreprises québécoises? «À Montréal, il n'y a pas eu de mégatransaction», souligne Nicolas Marcoux, associé responsable des services en transactions chez PwC.

Il s'attend toutefois à une reprise, notamment dans les secteurs agroalimentaire et du commerce de détail.