Au cours des derniers jours, le dollar canadien a glissé face à la devise américaine, quittant la parité en raison des mouvements négatifs de la zone euro et de l'insécurité de l'économie de la Grèce.

Au Mouvement Desjardins, l'économiste Hendrix Vachon explique que les investisseurs inquiets ont choisi de se réfugier dans les valeurs américaines, délaissant la devise canadienne.

Cette situation de recul du huard, même si elle ne reflète pas une faiblesse de l'économie, fera peut-être en sorte de retarder la hausse du taux directeur de la Banque du Canada.

Un report n'est pas exclu, mais la Banque pourrait aussi maintenir son intention de hausser son taux. M. Vachon explique qu'en quittant le creux historique de 0,25%, l'institution exprimerait ainsi sa confiance dans l'économie interne du pays.

Il nuance toutefois, en précisant que ce désir d'asseoir la stabilité économique repose sur ce qui se passe sur les marchés extérieurs. L'évolution de la situation déterminera si les ardeurs des dirigeants seront freinées ou pas.

Les mesures européennes pour contenir la crise dans la zone euro seront également à surveiller. Dans la mesure où les investisseurs se sentent rassurés, l'adrénaline qui s'est emparée des marchés pourrait retomber, ce qui favoriserait du même coup une remontée du dollar canadien.