L'Ontario réplique aux conservateurs fédéraux, qui prétendent qu'Ottawa n'a rien à voir avec le controversé projet d'harmonisation des taxes, que de nombreux consommateurs et adversaires voient comme une façon de mettre la main sur davantage d'argent.

Le ministre des Finances de l'Ontario, Dwight Duncan, a affirmé mercredi que les conservateurs avaient encouragé les provinces à harmoniser leurs taxes de vente respectives avec la taxe sur les produits et services (TPS), ajoutant qu'ils tentaient maintenant d'éviter le sujet.

Dans le texte du budget fédéral de 2008, l'harmonisation de la taxe a pourtant été présentée comme l'étape «la plus importante» que les provinces pouvaient franchir pour améliorer la capacité concurrentielle des entreprises canadiennes.

«J'aimerais demander à ces conservateurs fédéraux pourquoi ils ont voté pour ça, et pourquoi ils se disent maintenant contre», a déclaré M. Duncan, rappelant que le fédéral avait déjà accordé de l'argent à l'Ontario à ce sujet.

Ottawa a en effet consenti à verser 4,3 milliards de dollars à Toronto afin de faciliter sa transition vers une seule et unique taxe. La Colombie-Britannique doit quant à elle recevoir 1,6 milliard.

Les deux provinces devraient harmoniser leurs taxes avec la TPS en juillet prochain.

La Saskatchewan, le Manitoba et l'Ile-du-Prince-Edouard pourraient elles aussi obtenir leur part du gâteau si elles emboîtent le pas, a indiqué le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, plus tôt ce mois-ci.

Le Québec, la Nouvelle-Ecosse, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador ont harmonisé leur taxe de vente avec la TPS il y a plus de 10 ans.

Du côté du Québec, l'harmonisation de la taxe demeure toutefois source de litige entre la province et Ottawa. Québec réclame une compensation de 2,6 milliards au gouvernement fédéral, mais les deux parties ne se sont toujours pas entendues sur les modalités.

L'Alberta ne compte pas de taxe de vente provinciale.