Le directeur québécois d'Unifor, Renaud Gagné, demande au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, d'appuyer les travailleurs de General Motors dont l'usine est menacée de fermeture, tout comme Doug Ford l'a fait.

« M. Ford, le premier ministre de l'Ontario, s'est joint à Unifor cette semaine pour dire qu'il allait appuyer notre démarche pour sauver Oshawa. J'aimerais entendre le premier ministre du Canada dire la même chose, qu'il va se joindre aux efforts, qu'il va demander aux Canadiens et aux Canadiennes de faire pression sur GM pour s'assurer qu'ils changent d'idée », a lancé le syndicaliste.

Quelque 300 membres d'Unifor (affilié à la FTQ) - dont une soixantaine de retraités de l'ancienne usine GM à Sainte-Thérèse - ont manifesté leur appui aux travailleurs de GM à Oshawa, vendredi, profitant du Salon de l'auto qui a cours présentement à Montréal.

Ils se sont fait voir un peu partout au Salon de l'auto, circulant dans les corridors, en portant un t-shirt bleu marqué du slogan « GM Pour vendre ici, construisez ici ». Ils ont aussi scandé le slogan « So-so-so-sauvons GM ».

L'usine de General Motors à Oshawa, en Ontario, doit fermer ses portes à la fin de 2019. La fermeture de l'usine doit entraîner 2600 pertes d'emplois directes à Oshawa. M. Gagné a cité une étude, commandée par le syndicat, selon laquelle, en 2025, cette fermeture aura entraîné 14 000 pertes d'emplois en Ontario et 10 000 dans le reste du Canada.

M. Gagné a souligné qu'au Québec, 10 000 personnes travaillent dans le secteur des pièces d'automobiles.

« On a sauvé cette compagnie-là à la hauteur de 10,3 milliards en 2008-2009, puis pour nous remercier, on ferme les portes et on s'en va au Mexique faire travailler du monde à 2 $ l'heure. C'est inacceptable ! », s'est exclamé M. Gagné.

Il invite les Canadiens à signer la pétition sur le site www.sauvonsoshawagm.ca/.

Il n'est pas question pour le moment de demander aux Canadiens de boycotter le fabricant automobile. « On n'est pas à cette étape-là. Mais je pense que si on veut aller jusqu'au bout, c'est peut-être une solution qu'on devra envisager éventuellement », a affirmé le directeur québécois d'Unifor.