Les ventes de véhicules automobiles au Canada pourraient ralentir en 2017 après quatre années à des niveaux record, anticipe la Banque Scotia avec une analyse effectuée par son économiste spécialisé dans ce marché, Carlos Gomes.

Toutefois, c'est au Québec parmi les principales régions économiques au Canada que ce ralentissement des ventes de véhicules neufs s'annonce le moins accentué.

Carlos Gomes anticipe un recul de 0,4% au Québec -environ 2 000 véhicules en moins du record de 265 000 en 2016-  alors qu'il pourrait être de 0,7% en Ontario, soit 6 000 véhicules en moins du record de 802 000 atteint en 2016.

Le recul des ventes s'annonce beaucoup plus prononcé dans la région des Maritimes -autour de 3,5%- alors que dans l'Ouest canadien, le marché

automobile pourrait rebondir de 0,7% après deux années de repli dû à la récession dans l'industrie pétrolière. Selon l'économiste Carlos Gomes, le repli de 0,5% des ventes de véhicules qu'il anticipe au Canada en 2017 s'explique surtout par l'inflation accentuée du prix moyen des véhicules neufs, plutôt qu'un revirement négatif de la conjoncture économique des ménages et des particuliers.

En fait, a expliqué M. Gomes à La Presse, le taux d'inflation des prix des véhicules neufs vient de surpasser le taux d'augmentation du revenu

disponible moyen des Canadiens, inversant une tendance qui a prévalu à l'avantage des consommateurs depuis quelques années. Au Québec, par ailleurs, Carlos Gomes appuie sa prévision d'un recul des ventes d'automobiles moindre que la moyenne au Canada sur le regain des principaux secteurs d'exportation et générateurs d'emplois dans l'économie québécoise, comme l'aérospatiale, l'agro-alimentaire et les métaux primaires.

Il anticipe la vente de 463 000 automobiles et camions légers (VUS, fourgonnettes, camionnettes) au Québec en 2017, ce qui serait très près du niveau record de 465 000 véhicules neufs atteint en 2016. Bon an mal an, le marché des véhicules neufs au Québec représente environ 24% du marché canadien.