Dix-sept concessionnaires de General Motors dans la région de Toronto ont intenté une poursuite contre le constructeur automobile, affirmant que GM ne leur a pas fourni un soutien financier adéquat même s'il a reçu des millions de dollars d'aide des contribuables.

Les concessionnaires affirment qu'ils peinent à réaliser des profits à cause d'une importante baisse de leur part de marché et de ventes anémiques, ajoutant avoir pendant des années demandé de l'aide à General Motors du Canada et à sa société mère américaine, General Motors.

Toutefois, aucune partie de l'aide financière de 10 milliards de dollars fournie à l'entreprise par les gouvernements du Canada et de l'Ontario, dans le cadre de l'opération conjointe de financement menée avec les États-Unis durant la crise de 2009, n'a été dépensée au Canada, déplorent-ils.

Cela a créé une situation particulièrement difficile pour les concessionnaires de la grande région de Toronto, un important marché urbain au sein duquel il est difficile de mener ses activités, est-il aussi écrit dans le texte de la poursuite.

Malgré le fait que les gouvernements canadien et ontarien ont fourni des fonds à General Motors du Canada en fonction des observations faites et des assurances données par GM et General Motors du Canada, les 10 millions de dollars obtenus des contribuables canadiens ont été redirigés en totalité vers GM aux États-Unis, avancent les poursuivants.

À la demande de GM, General Motors du Canada a cédé le droit d'allocation de l'aide financière reçue des gouvernements canadien et ontarien à sa société mère aux États-Unis, et GM a répondu aux besoins de ses propres concessionnaires au détriment des concessionnaires canadiens, ajoutent-ils.

Les concessionnaires mènent leurs activités dans ce qu'ils présentent comme le troisième plus important marché en Amérique du Nord, et ils affirment que GM est au courant que la grande région de Toronto est un marché comparable à d'importants marchés américains tels que New York, San Francisco et Los Angeles. Ils regrettent cependant que le constructeur n'ait rien fait pour réagir à la diminution de leur part de marché au Canada.