Des parlementaires américains enquêtant sur les problèmes d'accélérations involontaires de Toyota ont accusé jeudi le constructeur japonais de ne pas avoir suffisamment testé ses systèmes de contrôle électronique avant d'assurer qu'ils étaient exempts de défauts.

«Toyota a dit de manière répétée au grand public qu'il menait des tests poussés sur ses véhicules pour y détecter d'éventuels défauts techniques.

 

Nous ne trouvons aucun fondement à ces affirmations», a affirmé le président démocrate de la Commission de l'énergie et du commerce de la chambre des représentants, Henry Waxman.

 

M. Waxman a notamment fustigé le fait que le numéro un mondial de l'automobile ait fait conduire ces tests par un cabinet de conseil extérieur, Exponent.

 

Toyota a rappelé environ 10 millions de véhicules dans le monde depuis l'automne pour divers problèmes de sécurité, principalement des accélérations involontaires ou des pédales d'accélération se bloquant.

 

Le constructeur a dû s'acquitter d'une amende record de 16,4 millions de dollars infligée par l'agence de sécurité routière américaine pour avoir tardé à lui signaler ces problèmes d'accélération, accusés d'avoir provoqué plus de 50 décès par accident aux États-Unis, et fait face à une série de poursuites.

 

Les dirigeants de Toyota ont à plusieurs reprises nié que ces problèmes puissent être dus à des défauts du système électronique interne des véhicules, mettant en cause les tapis de sol coinçant les pédales, des pédales ne se relevant pas lorsqu'on appuie dessus, ou encore un mauvais appui du conducteur.