Les rappels liés aux problèmes de tapis de sol et de pédales d'accélération coincées ne vont «pas totalement» résoudre les problèmes d'accélération involontaire de Toyota, a concédé mardi le patron du constructeur aux États-Unis, Jim Lentz, devant une commission parlementaire.

«Pensez-vous que le rappel sur les tapis de sol et sur les pédales d'accélérations vont résoudre les problèmes d'accélération inopinée ?», a demandé Henry Waxman, président de la Commission à l'énergie et au commerce, où se tenait la première audition parlementaire sur Toyota.

 

«Pas totalement», a répondu M. Lentz. «Nous avons besoin de rester vigilants et de continuer à enquêter sur toutes les plaintes que nous recevons de nos consommateurs, ce que nous n'avons pas bien fait par le passé».

 

En ce qui concerne les deux rappels en cours, «nous les avons résolus», a-t-il cependant assuré.

«Nous avons la conviction que les tapis coincés sont une cause (d'accélération involontaire). Nous avons la conviction que les pédales d'accélération (qui se coincent) en sont une autre. (...) D'après ce que nous savons aujourd'hui, ce n'est pas un problème électronique», a insisté M. Lentz.

Pressé par un parlementaire, il a cependant admis que Toyota n'«excluait pas» totalement que ces systèmes puissent être à l'origine des accélérations involontaires.

Il a précisé que Toyota «avait étudié» la possibilité que des accélérations soudaines aient été causées par des interférences perturbant le système électronique de contrôles de la voiture, répétant à plusieurs reprises que le groupe n'avait trouvé aucune preuve allant dans ce sens.

Interrogé sur plusieurs cas et notamment sur celui de Rhonda Smith, une américaine qui a raconté devant la commission un accident qui a failli lui coûter la vie sur une Toyota qu'elle ne parvenait plus à arrêter, M. Lentz a répondu que les problèmes d'accélération involontaire avaient «des causes différentes et très diverses».

Le directeur de l'exploitation de Toyota aux États-Unis a fait valoir à plusieurs reprises n'être en charge que de la commercialisation aux États-Unis et n'être ni responsable des rappels ni du contrôle des défauts, responsabilité du siège social au Japon.

Il a par ailleurs promis que la quasi-totalité des modèles Toyota 2011 vendus aux États-Unis allaient être équipés d'un interrupteur pour arrêter la voiture en cas d'urgence.