Le constructeur automobile japonais Toyota a indiqué lundi qu'il pourrait étendre à l'Europe les rappels de véhicules affectés par un défaut technique, en raison duquel plusieurs millions de voitures ont déjà dû retourner chez le concessionnaire aux États-Unis.

«Notre entreprise étudie la possibilité de rappeler des véhicules en Europe en raison de défauts avec l'accélérateur similaires à ceux que nous avons rencontrés aux États-Unis», a déclaré à l'AFP une porte-parole de Toyota. Elle a précisé qu'aucune décision définitive n'avait encore été prise.

 

Le quotidien nippon Yomiuri Shimbun a affirmé pour sa part lundi que Toyota s'apprétait à annoncer le rappel de deux millions de véhicules en Europe. La semaine dernière, le constructeur nippon avait annoncé qu'il rappelait 2,3 millions de véhicules supplémentaires aux États-Unis, pour écarter la possibilité d'un blocage de la pédale d'accélération en position enfoncée. Un rappel semblable a été lancé au Canada, mais le nombre exacts de véhicules touchés n'a pas encore été précisé.

 

En septembre, le groupe avait déjà rappelé environ 4,2 millions de véhicules Toyota et Lexus en raison du risque que la pédale d'accélération se coince à cause du tapis de sol. Toyota a précisé qu'environ 1,7 millions de véhicules sont concernés par ces deux rappels à la fois.

 

Un rappel en Europe pourrait ternir l'image de Toyota, dont les ventes ont déjà chuté de 13% l'an dernier en raison de la crise mondiale. Mais les analystes estiment que l'impact sera limité pour le constructeur.

 

«Le nombre de rappels pourrait être surdimensionné par rapport au nombre de défauts qui seront effectivement découverts sur les voitures, et montrera surtout que Toyota prend des mesures préventives», a commenté Ryoichi Saito, analyste automobile chez Mizuho Investors Securities.

 

«Je ne pense pas que cela conduira nécessairement à un retournement drastique de l'opinion des consommateurs à l'égard de Toyota», a-t-il dit.