Depuis aujourd'hui (mardi), 15 radars photo fonctionnent aux intersections et sur les bords de certaines routes du Québec. Ce projet pilote déterminera si ces appareils feront, ou non, définitivement partie du paysage routier. Les automobilistes sont prévenus.

La prise de photos sur des axes routiers et à certaines intersections ayant des feux de circulation vise à améliorer le bilan routier et «à assurer la sécurité des piétons, cyclistes, motocyclistes et automobilistes», aux dires de Transports Québec. Excès de vitesse et feux rouges grillés sont les comportements ciblés.

 

Pour ce faire, Québec a retenu 15 lieux au risque élevé d'accidents de la route, dans trois régions: Montréal (six sites), la Montérégie - sur les territoires de Saint-Constant, Boucherville, Pincourt et Marieville -, et Chaudière-Appalaches - dans les municipalités de Lévis, Beauceville, Saint-Georges-de-Beauce et Thetford Mines.

Trois types de radar photo ont été installés: le fixe aux abords d'une route, le mobile embarqué dans une fourgonnette et celui installé à un feu de circulation. Des panneaux de signalisation doivent indiquer la présence de ces radars.

Deux dates sont à retenir. Durant la période d'essai de trois mois de ce projet, de ce 19 mai au 18 août, tout contrevenant recevra une lettre d'avertissement. À partir du 19 août et pendant les 18 mois suivants, les contrevenants recevront un constat d'infraction qu'ils devront évidemment payer. Cependant, aucun point ne sera retiré du permis de conduire. Les amendes seront versées au Fonds de la sécurité routière destiné à financer l'aide aux victimes de la route et les programmes de sécurité routière.

Les radars photo se multiplient dans le monde et semblent faire leur preuve. L'automne dernier, au moment de dresser un bilan des cinq premières années des radars automatiques en France, Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, ne cachait pas sa satisfaction.

«On ne peut pas nier que les radars ont eu un effet positif considérable en France, disait-elle à l'AFP. On peut considérer que 10 000 à 11 000 vies ont été épargnées en l'espace de cinq ans, très largement à cause des radars, et, sur la même période, il y a eu 150 000 blessés en moins. On avait une tendance baissière de 2%, on passe subitement à une tendance baissière de 10% avec les radars. En cinq ans, de 2003 à 2007, il y a une baisse moyenne de la vitesse de 10 km/h et une baisse de 43% du nombre de morts.»

Dans un peu plus d'un an, un rapport sera remis au gouvernement du Québec puis à l'Assemblée nationale. On saura alors si ces radars seront permanents et déployés ailleurs dans la province. Il y a fort à parier que oui.

Pour en savoir plus: www.objectifsecurite.gouv.qc.ca/fr/