Le constructeur automobile américain Chrysler a annoncé mardi une perte nette creusée à 370 millions de dollars, due au remboursement de ses dettes aux gouvernements américain et canadien.

Chrysler, bénéficiaire pour la première fois depuis cinq ans au premier trimestre, a remboursé en mai pour 551 millions de dettes gouvernementales grâce à une opération de refinancement, sans quoi il aurait dégagé un bénéfice «net ajusté» de 181 millions de dollars, a-t-il précisé dans un communiqué.

Le constructeur, dont l'italien Fiat possède désormais 53,5% du capital, a réaffirmé ses prévisions annuelles, en particulier celle d'un «bénéfice net ajusté» de 200 à 500 millions de dollars.

Il avait déjà indiqué début mai qu'il comptait dégager ce bénéfice annuel, compte non tenu du coût de l'opération de refinancement, à l'époque chiffrée à 500 millions de dollars.

Du côté du chiffre d'affaires, les ventes ont bondi de 30% sur un an à 13,7 milliards de dollars, avec des gains de parts de marché à la fois aux États-Unis et au Canada. En volume, le groupe a dépassé les 500 000 véhicules vendus, pour la première fois depuis juin 2009: avec 514 000 voitures vendues, c'est une hausse de 19% sur un an.

«Il n'y a aucun doute que Chrysler a fait un énorme pas en avant ce trimestre», a souligné dans un communiqué le directeur général Sergio Marchionne.

«Refinancer notre dette et rembourser les prêts gouvernementaux avec six ans d'avance renforce notre conviction que nous sommes sur la bonne voie pour reconstruire cette entreprise et lui rendre la place qui lui revient dans le paysage mondial de l'automobile», a-t-il ajouté.

«Rien ne remplace le dur labeur et nous nous engageons à continuer d'atteindre les objectifs chiffrés du projet d'entreprise que nous avons annoncés», a-t-il conclu.