L'équipementier automobile Magna International (T.MG.A) dit avoir été informé de l'intention des actionnaires minoritaires dissidents de porter en appel la décision rendue mardi par un tribunal ontarien, qui autorise le rachat pour 1 milliard de la catégorie d'actions spéciales détenue par le fondateur de la compagnie, Frank Stronach, et sa famille.

L'entreprise a indiqué qu'elle défendra sa position «vigoureusement», avant d'ajouter qu'elle espère régler ce dossier le plus rapidement possible.

Magna prévoit verser à M. Stronach une prime importante pour renoncer à son contrôle de la compagnie - 300 millions US en liquide et neuf millions d'actions de classe A, en plus de différents frais.

Un juge ontarien a estimé, mardi, que ce projet est «juste et équitable» envers les actionnaires de Magna, dont la majorité se sont prononcés en faveur de l'entente lors d'un vote spécial le mois dernier.

Plusieurs actionnaires - dont d'importants investisseurs comme le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l'Ontario, l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada, le Régime de retraite des employés municipaux de l'Ontario, l'Alberta Investment Management Corporation et la British Columbia Investment Management Corporation - estiment toutefois que le paiement à M. Stronach est trop généreux et que cela créerait un précédent dangereux.

Les actionnaires en faveur du projet avancent que l'entente renflouerait le cours du titre de Magna, qui est inférieur à celui de ses rivales en raison de la structure à deux catégories d'action de la compagnie.