Les ventes mondiales de voitures particulières devraient croître de 7% cette année à 68 millions d'unités, avec l'Europe en repli de 10% en raison de l'arrêt des primes à la casse, mais l'Amérique du Nord en hausse de 12%, selon une étude du cabinet AlixPartners publiée lundi.

L'étude table aussi sur une progression des ventes mondiales d'ici 2014 à 87 millions de voitures cette année-là, mais juge que les marchés matures (Europe occidentale, Amérique du Nord, Japon) «ne seront pas en mesure de retrouver le niveau des ventes 2007 avant 2014».

En revanche, le marché chinois pourrait atteindre 20 millions de voitures vendues dans cinq ans, soit deux fois et demi le volume de 2007.

AlixPartners souligne qu'en Amérique du Nord, «une restructuration d'une ampleur sans précédent a transformé l'industrie automobile», alors que la chute des ventes y a été «plus forte que partout ailleurs dans le monde» (12,7 millions de véhicules vendus en 2009 contre 18,9 millions en 2007).

En 2009, les équipementiers américains ont ainsi généré des profits comparables à ceux de 2007 malgré une production plus faible qu'avant la crise.

En Europe, les équipementiers ont fait «des efforts importants sur les réductions de coûts indirects», mais «les fragilités structurelles demeurent: surcapacités, dépendance excessive aux marchés matures et à un nombre très réduit de constructeurs», juge l'étude.

Selon l'analyse d'AlixPartners, plus de la moitié (54%) des équipementiers automobiles européens étaient en 2009 en situation de «fiscal danger» (exposés à un risque d'insolvabilité dans les deux ans à venir) contre 22% en 2008. Seulement 7% d'entre eux pouvaient être considérés «en bonne santé financière».

Des «opportunités d'acquisitions attractives existent», mais elles devront «obéir aux principes d'une croissance raisonnée», note encore l'étude.