Le constructeur automobile néerlandais Spyker a rassemblé suffisamment de fonds pour racheter Saab, filiale de General Motors (GM), a déclaré mardi son PDG Victor Muller, confirmant que l'américain était en train d'examiner son offre.

«Nous leur avons montré l'argent», a assuré M. Muller, en référence aux déclarations du patron de General Motors, Ed Whitacre, la semaine dernière.

«C'est vraiment facile, il faut juste se présenter avec l'argent, et on peut avoir» Saab, avait dit M. Whitacre.

M. Muller a aussi dit avoir substantiellement relevé son offre depuis le début des discussions avec Saab. Il a refusé de dire sur quoi elles achoppaient depuis des semaines.

Il a aussi affirmé que les négociations étaient «une question de jours, pas de semaines», ajoutant qu'il espérait qu'elles seraient conclues d'ici la fin de la semaine.

Les dirigeants de GM ont dit clairement à M. Muller que «si la vente de Saab ne générait pas plus d'argent que sa fermeture, ce n'était pas (une offre) attractive pour eux», a-t-il expliqué.

«C'est donc notre tâche chez Spyker de faire une proposition suffisamment attirante pour les faire revenir sur leur position» et le processus de démantèlement de Saab, a-t-il poursuivi.

Le fabricant de voitures de sport de luxe a estimé que «si Saab pouvait vendre suffisamment de voitures, cela pourrait être une entreprise très rentable».

Il a expliqué que son groupe voulait racheter Saab «parce que cette marque est une icône» du secteur automobile, mais aussi parce que cette acquisition permettrait à son entreprise de taille beaucoup plus confidentielle, avec une centaine de voitures vendues par an, de faire des économies d'échelles sur les dépenses de recherche et développement et de tripler son réseau de concessionnaires.

«Il y a 1100 concessionnaires Saab et cela nous a pris 10 ans d'avoir 40 concessionnaires», a-t-il fait valoir.

Spyker, s'il parvient à racheter Saab, pourrait aussi profiter de l'ingénierie du fabricant suédois, a-t-il ajouté