La vente de Saab n'est pas pour General Motors une question de prix, mais de trouver un acheteur avec «assez de surface financière pour faire tourner l'entreprise», a dit mardi à Detroit Nick Reilly, président des activités européennes de General Motors.

«Notre premier désir serait de vendre» Saab, a assuré M. Reilly à des journalistes en marge du salon automobile de Detroit, laissant entendre que GM se contenterait d'un montant symbolique.

«Nous ne cherchons pas à en tirer de l'argent. (Saab) nous coûte de l'argent pour le maintenir en activité, et nous coûte de l'argent pour le fermer» a-t-il dit. Il a chiffré le coût de la fermeture entre 50 et 100 millions d'euros.

«Ce n'est pas une question d'argent. La question est de trouver quelqu'un qui ait assez de surface financière pour faire tourner l'entreprise», a-t-il insisté.

«Il n'est donc pas sûr que Saab continue. Nous espérons beaucoup qu'il continue, mais cela n'a pas été possible jusqu'à présent», a-t-il dit. «Nous avons essayé depuis un an, mais nous n'avons vu personne arriver avec un plan d'entreprise viable».

«Nous avons été proches avec Koenigsegg, nous pensions que c'était vendu et ils se sont retirés à la dernière minute», a-t-il rappelé.

M. Reilly a répété que tout en ayant lancé la fermeture de Saab, GM «continuait à discuter avec au moins deux acheteurs potentiels». Il n'a pas nommé ces interlocuteurs, mais a redit que des discussions avaient lieu avec le constructeur néerlandais Spyker.

M. Reilly a d'autre part indiqué qu'il «espérait conclure» les négociations sur la restructuration d'Opel «durant ce mois», soulignant cependant que, dans ce type de discussions, rien n'est fini avant que l'ensemble soit réglé.

«Tout le monde, du côté syndical et de note côté évidemment, veut que ces discussions se concluent le plus vite possible», a dit M. Reilly.

Selon le président des activités européennes de GM, les discussions avec les pouvoirs publics des pays européens où GM a une activité «se déroulent de "bien" à "un peu lentement"».

«Nous n'anticipons pas de les voir conclues aussi vite que les négociations sociales» a-t-il ajouté.

GM souhaite obtenir «de l'aide pour obtenir des prêts» pour un montant global de 2,7 milliards d'euros. «Nous demandons qu'on nous facilite l'accès au marché commercial du crédit», a-t-il expliqué, en précisant qu'en Allemagne, les discussions «vont un plus lentement qu'avec les autres» pays.

Nick Reilly a enfin assuré que GM n'avait pas réduit le programme de nouveaux produits en Europe et aurait «un portefeuille complet de véhicules» dans les deux ou trois ans, avec des modèles comme la nouvelle Astra, la prochaine Meriva et l'Insignia.