Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a annoncé vendredi qu'il allait fermer sa filiale suédois Saab, en raison de difficultés du projet de reprise par le Néerlandais Spyker.

«Nous allons travailler en étroite collaboration avec Saab pour arrêter les activités de la société de façon ordonnée et responsable», a déclaré le président des activités européennes de GM, Nick Reilly, cité dans un communiqué.

«Malgré les efforts de tous ceux qui se sont impliqués, il est devenu très clair que les mesures d'examen des comptes exigées pour mener à bien cette transaction complexe ne pouvaient pas être résolues à temps. Et pour poursuivre ses opérations, Saab avait besoin d'une issue rapide», a expliqué M. Reilly.

General Motors, qui n'a survécu cette année que grâce à une aide gouvernementale américaine massive, cherchait depuis janvier à vendre Saab, dans le cadre de son plan de redressement. Un premier projet de reprise par le constructeur de voitures de luxe suédois Koenigsegg avait échoué le mois dernier.

Cette semaine, le PDG de GM, Ed Whitacre, avait confirmé que Spyker était le candidat principal à la reprise. Mardi encore il jugeait «possible» qu'un accord soit bouclé dans les deux semaines.

En revanche GM a conclu avec le groupe chinois Beijing Automotive Industry Holding Co. (BAIC), qui était partenaire de l'offre de reprise de Koenigsegg, un accord pour reprendre les droits de propriété intellectuelle sur certains actifs de Saab et développer des voitures sous sa marque avec son aide.

Le quotidien financier suédois Dagens Industri a évalué mardi à 1,4 milliard de couronnes (209 millions CAN) les actifs repris par BAIC, ce qui permettrait, selon le journal, de financer Saab jusqu'en mars.

Ce nouvel échec de GM pour céder des actifs, après qu'un projet de reprise de sa marque américaine Saturn ait tourné court en septembre, laisse l'ancien plus grand constructeur automobile au monde avec un poignée de marques, dont quatre américaines (Buick, Cadillac, Chevrolet, GMC) et son autre filiale européenne Opel/Vauxhall.

GM a renoncé a céder Opel mais a décidé au contraire de développer cette filiale. Dans un entretien au Financial Times, M. Reilly a indiqué qu'il entendait la rendre bénéficiaire dès 2012.

M. Reilly a précisé que l'extinction de Saab n'était «ni une faillite ni une liquidation forcée. En conséquence nous prévoyons que Saab honorera ses dettes, y compris les paiements aux fournisseurs, et que la production et la distribution s'arrêteront de façon ordonnée en s'occupant des clients».

En particulier Saab prévoir de continuer à honorer les garanties et fournir des pièces de rechange à ses clients.