La fermeture de l'usine d'assemblage de Ford à St. Thomas, en Ontario, n'affectera pas seulement les 1400 travailleurs qui y oeuvrent, mais aussi des milliers d'autres dans les industries des pièces automobiles et du transport.

Ford a annoncé vendredi que l'usine de St. Thomas, près de London, fermerait en 2011, en raison du manque de la demande pour les voitures qu'elle produit.

Selon l'analyste de l'industrie Bill Pochiluk, environ 2500 emplois seront perdus chez les fournisseurs de pièces automobiles, tant au Canada qu'aux Etats-Unis, en raison de la fermeture.

L'économiste Jim Stanford, du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), estime quant à lui que plus de 9000 emplois pourraient être perdus, avec la fermeture de l'usine, dans la communauté de St. Thomas et les régions avoisinantes.

En outre, la fermeture de l'usine privera la région de St. Thomas d'environ 3 millions $ en revenus fiscaux. Cette région a été durement touchée par la détresse du secteur manufacturier canadien, et celui de l'automobile en général.

Selon M. Stanford, c'est probablement la deuxième communauté la plus touchée au pays après celle de Windsor, aussi en Ontario.

Dans la nouvelle convention collective ratifiée le week-end dernier par les membres des TCA, Ford a accepté de garder au Canada 10 pour cent de sa production nord-américaine totale, ce qui représente une baisse par rapport à son niveau actuel de 13 pour cent.

Cette entente garantit notamment que deux nouveaux programmes de véhicules seront assemblés à l'usine de Ford d'Oakville, à l'Ouest de Toronto, mais l'usine de St. Thomas devra, en revanche, cesser ses activités à la fin de son programme actuel, en 2011.

En vertu de l'accord, l'usine de moteurs de Ford à Essex, près de Windsor, obtiendra aussi du travail additionnel tout au long de la durée du contrat, qui expirera le 17 septembre 2012.